Il y’a des choses unanimement admises dans le monde et plus particulièrement dans la diplomatie. Sauf aux Comores, pays où on a décidé d’ém...
Il y’a des choses unanimement admises dans le monde et plus particulièrement dans la diplomatie. Sauf aux Comores, pays où on a décidé d’émerger à l’envers tout en clamant émergence. Nous sommes le seul pays au monde où on nomme un ambassadeur résidant dans le pays accrédité.
Nous sommes le seul pays au monde où on nomme un nouveau ancien ambassadeur dans le même pays. Nous sommes le seul pays au monde où le nouveau et l’ancien cohabitent paisiblement comme si de rien n’était. C’est grave. Vous êtes en train d’insulter la diplomatie comorienne et le protocole d’Etat. Comment peut on être pris au sérieux par nos interlocuteurs? Ils se disent d’ailleurs, avec l’Etat comorien, acceptons tout c’est très difficile à les expliquer, ils doivent se dire.
Les diplomates du quai d’Orsay doivent bien ricaner derrière le dos de l’Etat comorien. Souleimane Mohamed Ahmed, résident à Paris avant d’être nommé Ambassadeur. Ce même monsieur, au demeurant sympa et courtois, a déjà été ambassadeur des Comores à Paris sous Sambi. C’est très grave et dans les annales diplomatiques, c’est du jamais vue. Quand à l’ambassadeur Bourhane, avant d’être nommé ambassadeur par le président Ikiilou, il était consul à l’ambassade des Comores à Paris.
Dans la coutume diplomatique, jamais, un membre d’une ambassade, peut changer de statut sans rentrer chez lui avant de revenir éventuellement occuper un autre poste. Les Français ont bizarrement accepté le consul devenir ambassadeur sans même retourner à Moroni. Du jamais vue. Enfin, dans la coutume diplomatique, il est une règle simple. Un nouveau ambassadeur ne prend jamais ses fonctions avant le départ du prédécesseur. Les Comores viennent d’innover et voler cette règle à l’occasion de la célébration de la participation des comoriens à la première et deuxième guerre mondiale.
Sur ces photos, nous voyons nos deux ambassadeur défiler fièrement sur les Champs Elysées comme si de rien n’était. Non monsieur le président, non monsieur le ministre des affaires étrangères, et enfin non monsieur les ambassadeurs, les choses ne doivent pas se passer comme sa. Vous humiliez notre État et notre peuple.
Ortega Abdou Hassani