Mis en examen pour acquisition et transport de stupéfiants, un homme, né à Mayotte il y a 22 ans, était en détention provisoire, depuis qua...
Mis en examen pour acquisition et transport de stupéfiants, un homme, né à Mayotte il y a 22 ans, était en détention provisoire, depuis quatre mois. La cour d’appel de Rennes a décidé, jeudi, de lui rendre sa liberté, sous contrôle judiciaire.
Au printemps, soixante-dix gendarmes avaient bouclé le quartier Debussy, au sud de Vitré, pour démanteler un trafic de stupéfiants. Un hélicoptère avait survolé la zone, cet après-midi du 9 mai. Sept hommes originaires du pays de Vitré avaient été placés en garde à vue. Un autre homme, né à Mayotte il y a 22 ans, s’était présenté spontanément à la gendarmerie, quelques jours plus tard.
« Tête de réseau »
Mis en examen pour « acquisition, transport, emploi, offre ou cession non autorisés de stupéfiants », en l’occurrence de la cocaïne et du cannabis, il a été placé en détention provisoire, le 22 mai, à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor.
Entendus, des consommateurs de stupéfiants l’ont présenté comme « une tête du réseau » organisé à Vitré, dans le quartier La Motte - Saint-Étienne, au sud-est de la ville. Le chef présumé conteste quant à lui sa participation.
« Reconnu sur une photo floue »
Le juge des libertés et de la détention a ordonné sa mise en liberté sous contrôle judiciaire, mais le ministère public a fait appel. L’avocat général oppose des « risques de pression forts » : l’homme a « été violent vis-à-vis d’un de ses dealers » et il « a donné une arme à un autre », cite-t-il.
Procès en novembre ?
« Dans ce dossier, cinquante protagonistes ont été entendus, souligne l’avocat du jeune homme, Me Olivier Chauvel. Quatre seulement l’ont mis en cause : ils l’ont reconnu sur une photo floue, ou bien ils l’ont vu ici ou là. » Des confrontations ont été demandées par la défense, qui ne les a pas obtenues.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes n’a pas jugé utile de maintenir le jeune homme en détention provisoire. Elle le place sous contrôle judiciaire, dans l’attente du procès qui pourrait se tenir en novembre prochain. Trois autres personnes sont mises en examen. Dont l’un de ses frères, qui est en prison. Par Angélique CLÉRET - Retrouvez cet article sur Ouest France