On doit urgemment mettre fin à la présidence tournante entre les îles pour plusieurs raisons.Tout d'abord, ce système mets gravement en...
On doit urgemment mettre fin à la présidence tournante entre les îles pour plusieurs raisons.Tout d'abord, ce système mets gravement en péril, l'idée d'une nation unie avec un destin commun laissant à part toute velléités insulariste. Nous sommes donc tous comorien avant d'être grand comorien, anjouannais ou mohelien. Ce n'est qu'en plaçant notre comorianité en exergue que nous existerons réellement en tant que nation unies et forte.
C'est ainsi qu'il semble pertinent que les assises à venir pose au préalable la question cruciale et vitale suivante: sommes nous comoriens ou anjouanais, moheliens ou grand comoriens avant tout? Ne serait-il pas judicieux que les comoriens choisissent au premier tour leurs candidats sur le plan national au lieu que ça soit les habitants d'une île. La légitimité du président élu ne serait-il pas renforcée par un système de scrutin à deux tours pour tous les comoriens? que recherche les habitants d'une île en voulant organiser des primaires qui ne concerneraient qu'une partie des Comores?
Ne serions nous pas entrain de renforcer l'insularisme au détriment du sentiment national en voulant maintenir cette présidence tournante? L'expérience de ces quinze dernières années a t'elle vraiment favoriser le développement socio économique des Comores ou non? Enfin, la présidence tournante n'a t-elle pas servie au népotisme, à l'insularisme voire au séparatisme? Que des questions dépourvues de passion et qui méritent une attention très particulière. Pour ma part, la présidence tournante amplifie la désagrégation des Comores en plaçant dans nos esprits la prééminence de l'île au détriment de l'unité nationale. Par Lords Said Louey, Photo©Faissoili Abdou