A Mayotte, ça s'agite. Çà s’affole. La "Feuille de route" signée entre les gouvernements Comorien et Français prévoit une p...
A Mayotte, ça s'agite. Çà s’affole. La "Feuille de route" signée entre les gouvernements Comorien et Français prévoit une plus grande liberté de circulation entre les quatre îles, et cela ne passe pas. Les Mahorais ont du mal à digérer qu'une telle décision puisse être prise sans consultation des premiers concernés, eux. Je le comprends. Quelle trahison! Mais ce mépris, est-ce encore une surprise?
Le document semble acté, il serait difficile de faire machine arrière. Que faire? C'en est-il fini pour Mayotte? A mon humble avis, il convient dès aujourd'hui de faire une analyse froide de la situation, une analyse dépouillée d'émotion. Nous sommes peut-être à la croisée des chemins. Il s'agit de faire un choix fort de société.
Deux choix s'offrent à nous:
-S'acharner à étanchéifier les frontières et s'opposer coûte que coûte à l'entrée des clandestins. Pourtant force est de constater que même le féroce Visa Balladur n'y a rien fait. Un visa qui, pour 80% des cas, n'autorise pas le détenteur de travailler.
-Accepter que ce flux est inévitable.
Chercher un moyen de tourner cet handicap en avantage. Une liberté de circulation et de travailler transforme le "clandestin" en force de travail, les "sans-papiers" en contribuables. La liberté de circulation des biens et des services élargirait notre marché, améliorerait la qualité de notre alimentation avec des produits ayant parcouru moins de kilomètre.
Lequel de ces deux choix est le plus bénéfique? Soyons honnêtes. Lequel de ces deux choix est le plus difficile à mettre en oeuvre ? Je reste confiant, je sais que la sagesse l'emportera. Je sens que la nouvelle génération Mahoraise est prête à s'ouvrir à ce nouveau paradigme. Les jeunes Mahorais commencent à comprendre que le nombre fait la force.
Mais attention. Je suis conscient que ce chemin est long, mais si nos intellectuels y travaillent , nous pourrons y arriver. "Cela paraît toujours impossible jusqu'à ce que ce soit fait". Nelson Mandela. Hafidhou Ali - Photo d'archives: Souef M. El-Amine et Macron au Mali - HabarizaComores.com (Habari Za Comores)| أخبار من جزر القمر