Les cadavres que regorgent le plus grand cimetière marin du monde ne cessent pas d'augmenter. Cette inaction n’est pas acceptable quand...
Les cadavres que regorgent le plus grand cimetière marin du monde ne cessent pas d'augmenter. Cette inaction n’est pas acceptable quand on sait la cause de ces naufrages. Quel service à autrui faisions-nous par solidarité pour nous rendre utile par devoir pour ceux qui meurent en osant la traversée ? Est-ce que l’ambition des comoriens n’est pas justement d’accroître l’impact des interventions, en mettant l’accent sur la création d’un processus aux Comores pour s’assurer que les organisations régionales et le gouvernement comorien puissent mettre en œuvre à court terme une stratégie pour la promotion de la sécurité maritime au bénéfice de ceux qui traversent cette mer vers Mayotte ?
Il y a lieu de se poser la question. Car au fond ce qui importe c’est une mise en œuvre pour espérer bénéficier d’une structure sur les migrations. Il est à souligner aussi que nous avons tous à assumer notre rôle d’accompagnement. Car chacun a son rôle à jouer pour aider les Comores, à réduire les morts par noyade. Mais en nous occupant de façon solidaire les uns des autres. Ayons une attitude vraie en fessant l’effort d’améliorer la situation. Nul n’ignore que cette traversée devient une préoccupation de plus en plus importante dans la circulation de l’océan indien qui semble justement pénaliser l’Union des Comores. Et c’est la raison pour laquelle j’invite les comoriens en particuliers la diaspora à s’emparer de la question.
En effet la solidarité ne doit pas être l’affaire des ONG et des États. S’engager c’est donner sens à la vie des comoriens. La mort est la fin de tout. L’anéantissement de ces comorien des drames de la vie de tous les jours, ces rescapés qui ont tous perdus, ces victimes de la traversée notamment les enfants, ces personnes qui se trouvent du jour au lendemain sans abris, dans la rue suite à ces voyages, à quand une vraie solidarité ? Dans ces cas très douloureux où l’existence semble s’être vidée de tout son sel , nous nous devons de leur venir en aide.
La première solution que je propose est d'abord, commencer par leur donner de l'amour à défaut d'un lieu où dormir. A l’heure où ces enfants semblent n’avoir aucune issue, offrons de l’amour. Il n’est pas normale que ces enfants soient mal menés par la vie de misère et se retrouvaient avec des conditions insupportables et les abandonnés. Qu’ils se sentent aimé, même quand tout semble perdu. C’est une voie envisageable pour aider ces comoriens solitaires. L’idée centrale est d’amener les enfants à comprendre qu’ils ne sont pas seuls, pas seuls à souffrir. C’est accompagner des vies. Bref, une solidarité comme source pour les adapter, faire corps avec les drames. Une solidarité pour les aider à se maintenir en vie.
En attendant une démarche concrète de la part de l’État comorien donne sens à son action politique en s’engageant par des actes sur le sujet, car la diplomatie met du temps à porter ses fruits pour résoudre ce contentieux, ; quelles solutions pour aujourd'hui ?
La deuxième solution que je propose pour lutter contre les naufrages, c'est de construire des tours de contrôle qui seront programmés. Ses fonctions sont bien évidement d'alerter les autorités compétentes mais aussi se situeraient sur plusieurs niveaux : en premier lieu comme centre des pêcheurs auxquels il est impératif de sensibiliser, d’instruire et de former car ils constituent la lueur d’espoir afin d’en faire des partenaires dans la lutte contre les naufrages. Sensibiliser les migrants en priorité parce qu’ils sont proie facile à la déperdition maritime. Et surtout pour prévenir aux passeurs pourtant acteurs primaires de la traversée pour une prise de conscience visant à empêcher la continuité de ces pertes humaines catastrophiques. De surcroit, former des futurs maîtres nageurs, sauveteurs pour plus d'efficacité. Ces tours de contrôle seront des opérateurs privilégiés de la lutte contre ces naufrages. C'est juste pour prévoir les accidents naufrageuses. Cependant, le projet poursuit comme objectif spécifique l’amélioration des connaissances sur la préservation de la vie.
Mais il faut aussi penser à l’avenir pour des solutions durables qui peuvent éradiquer le problème afin de construire l’avenir. En effet, développer la solidarité de l’espace indianocéanique au sein duquel les déplacements physiques doivent pouvoir se réaliser. Il serait bon de réfléchir et promouvoir un assouplissement de la politique des visas de façon à favoriser les échanges entre les Iles sœurs de l'Océan Indien. Un visa unique de long séjour autorisant des entrées et des sorties multiples entre ces iles sœurs permettrait de répondre en partie à la réalité des migrations. Ce visa permettrait en outre de protéger les migrants les plus vulnérables car contrarie les envies légitimes de mobilité et incite les migrants à recourir à des filières illégales. Et donc de prendre la dangereuse voie maritime plutôt que d'essayer d'obtenir un visa pour être accueilli temporairement dans le cadre de la solidarité. Penser les migrations, c'est analyser les rapports complexes des iles de l'Océan Indien, mesurer l'interdépendance des États.
MASSIM HADJI