Lettre ouverte aux forces de l'ordre comoriennes
Monsieur le Chef d'état Major,
Messieurs les officiers et sous officiers, Messieurs les soldats, hommes de rang, notre pays a connu des moments douloureux dans sa récente histoire, le plus souvent, par la cupidité de ses dirigeants.
AZALI a été et redevient aujourdhui par la force des circonstances votre Chef et vous lui devez obéissance au nom de la loi et de la discipline. Je suis contre la rébellion, les positions hors la loi car cela tue la démocratie et l'Etat de droit. Mais combien de dictatures de part le monde sont couvertes par les forces de l'ordre au détriment du peuple? Combien de citoyens sont privés de tous les droits par un Chef qui poussent à l'excès son pouvoir pour réprimer et tuer?
C'est pourquoi, j'ai, respectueusement, l'honneur de m'adresser auprès de votre haute autorité pour vous appeler à jouer le rôle qui est la vôtre dans le projet de son excellence, le Chef des armées: un projet délicat, intéressant mais très lourd de conséquences dans un archipel encore très fragile par la précipitation et le passage en force. Devant un tel événement de taille, le Parlement, lui même handicapé, la Cour Constitutionnelle, également mise en veilleuse, devraient être impliqués. La population devrait comprendre par des sensibilisations de masse. Pour toutes ses raisons, je vous exhorte de penser au peuple, au pourquoi de votre existence pour préserver un pays uni, intègre et républicain.
Dans l'espoir que vous preniez acte de ma demande qui est celle de la majorité silencieuse, je vous prie d'agréer, Messieurs de la force de l'ordre, à l'assurance de ma considération distinguée. BEN ALI