Le rapport sur développement humain 2016 ayant pour thème « le développement humain pour tous » a été lancé aux Comores ce 17 aout 2017 à ...
Le rapport sur développement humain 2016 ayant pour thème « le développement humain pour tous » a été lancé aux Comores ce 17 aout 2017 à Moroni par le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Vice-président en charge du Ministère de l'Economie, de l'Energie, de l'Industrie, de l'Artisanat, du Tourisme, des Investissements, du Secteur Privé et des Affaires Foncières.
Le rapport constate que, bien que le développement humain moyen ait considérablement progressé dans toutes les régions entre 1990 et 2015, une personne sur trois dans le monde vit encore dans de faibles conditions de développement humain. Ainsi, en dépit d’impressionnants progrès observés dans le monde en matière de développement humain en un quart de siècle, des millions de personnes sont laissés pour compte et ne bénéficient pas des progrès. Les écarts ne feront que se creuser si l’on ne s’attaque pas aux obstacles persistants au développement, notamment aux discriminations et aux inégalités.
Le rapport indique que dans presque tous les pays, plusieurs groupes sont souvent désavantagés dans plusieurs domaines à la fois. Les femmes et les filles, les populations rurales, les peuples autochtones, les minorités ethniques, les personnes handicapées, les migrants et les réfugiés font partie des groupes qui sont systématiquement exclus par des obstacles qui ne sont pas purement économiques mais aussi politiques, sociaux et culturels. Le rapport insiste sur l’importance du Programme de développement durable à l’horizon 2030 pour élargir et consolider les acquis, faisant observer que le Programme 2030 et l’approche du développement humain se renforcent mutuellement.
Les cinq messages fondamentaux de ce rapport 2016 sont :
- L’universalisme est indispensable au développement humain, et le développement humain pour tous est à notre portée.
- Divers groupes de population continuent de manquer de l’essentiel et restent confrontés à des obstacles considérables.
- Le développement humain pour tous exige la réorientation d’un certain nombre de questions analytiques et d’angles d’évaluation.
- Des moyens d’action existent qui, s’ils étaient mis en œuvre, contribueraient à la réalisation du développement humain pour tous.
- Une gouvernance mondiale réformée, accompagnée d’un multilatéralisme plus équitable, aiderait à réaliser le développement humain pour tous.
L’Indice de Développement Humain (IDH) de l’Union des Comores pour 2016 est de 0,497, ce qui situe le pays dans la catégorie « développement humain faible» et le place à la 160e position sur 188 pays et territoires, derrière ses voisins, les Seychelles (63e), l’ ile Maurice (64e), la Tanzanie (151e) et Madagascar (158e), L’IDH est une mesure sommaire des progrès moyens dans les dimensions essentielles du développement humain : une vie longue et en bonne santé, l’accès à la connaissance et un niveau de vie décent. Entre 1990 et 2015, l’IDH a reculé aux Comores en passant de la 132e place (0,547) à la 160eplace (0,497) en 2015. Un déclassement justifié par la baisse du pouvoir d’achat de la population.
L’Indice de développement humain (IDH) est un indice composite regroupant trois dimensions fondamentales du développement humain. L’espérance de vie à la naissance exprime la capacité à vivre longtemps et en bonne santé. La durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation expriment la capacité à acquérir des connaissances. Le revenu national brut par habitant exprime la capacité à avoir un niveau de vie décent. L’IDH a une limite supérieure de 1,0. Pour mesurer le développement humain de manière plus complète, le Rapport sur le développement humain présente quatre autres indices composites. L’IDH ajusté aux inégalités revoit l’IDH en fonction de l’étendue des inégalités. L’Indice de développement de genre compare les valeurs de l’IDH pour les femmes et pour les hommes. L’Indice d’inégalité de genre met en évidence l’autonomisation des femmes. L’Indice de pauvreté multidimensionnelle mesure les aspects de la pauvreté autres que le revenu. ©ComoresDroit