Transport aérien - Bons et mauvais jours: Témoignage
Avertissement. Le récit est long.
D'aucuns ont pris les vols de nos compagnies le bon jour, d'autres, comme moi, le mauvais jour, peut-être. Mais laissez-moi vous livrer ce vécu avec AB Aviation.
18 juillet 2016. Avec ma femme malade (que dieu l'agrée dans son paradis éternel), sur civière, on arrive à l'aéroport de Hahaya à 8h00 pour un décollage prévu à 10 h. L'arrivée à Dar Es Salam devait avoir lieu à 11h pour une connexion avec Etihad Air Ways à 13h 05. Nous n'avons décollé de Hahaya qu'à 13 h10 pour arriver à Dar à 14h00 soit une heure après le décollage d'Etihad Airways vers notre destination finale. Un jour de perdu qui va ouvrir d'autres jours perdus également car nous ne pouvions avoir avoir un autre vol qu'au bout de cinq jours. Je vous laisse imaginer un rendez-vous médical ajourné et quand il nous fallait obtenir un autre rendez-vous. Au bout de combien de temps?
Et ce n'est pas fini. AB me laissera languir à l'aéroport de Dar de 14h00 à 20h00 avec ma femme dans un fauteuil roulant avant de nous jeter dans un hôtel tanzanien.
Dire qu'Anacm, le gouvernement et je ne sais qui encore tuent ces compagnies, je n'en disconviens pas. Mais n'écartons pas leur propre responsabilité. Des retards injustifiés qui ressemblent à de l'amateurisme, un mauvais accueil dans les agences des dites compagnies où les gros bras affichent royalement un mépris imbécile vis-à-vis des clients, les voyageurs.
A l'hôtel tanzanien où on nous a conduits, nous allions découvrir ce que je n'avais jamais eu l'intention de raconter, la petite combine des agents d'AB Aviation. Il existait deux tarifs à l'hôtel : un tarif normal pour les clients qui toquent à la porte de l'hôtel et un tarif surévalué pour la compagnie. La différence sera empochée par les agents d'AB, avec une petite "ristourne" probablement à l'hôtel ou, en tout cas, à des agents de l'hôtel.
Si la compagnie fait faillite du fait de l'Anacm ou de je ne sais qui encore, les agents de la compagnie contribuent largement. Cette responsabilité n'incombe pas seulement aux mis en cause par plusieurs internautes comoriens mais aussi et surtout aux compagnies elles-mêmes de par l'amateurisme dont elles font preuve dans un travail qui demande un sens aigu des responsabilités et un professionnalisme sans faille sur toute la ligne.
Ces gros bras qui veulent servir d'hôtes d'accueil sont-ils formés pour ? Je ne le crois pas. Ces petites combines des agents des compagnies sont-elles intégrées dans le budget des compagnies etc.? Je ne suis pas si sûr. Dans le malheur qui leur arrive, ces compagnies l'ont cherché. A nous autres, internautes, de nous torturer les méninges dans une pseudo bataille perdue, à coup sûr, d'avance pour prétendre les défendre.
Ces cris d'orfraie, au risque de me répéter, que pousse Inter'Air Iles, aujourd'hui, on ne les a pas entendus hier lorsqu'AB Aviation a été ligotée avant de se faire trancher la gorge.
Ceux qui applaudissent des deux mains parce qu'InterAir Îles a fait ça et ci, ils ont eu la chance de prendre le vol le bon jour, mais qu'ils daignent reconnaitre que cette compagnie ne fait pas que du bon. Ses ratés sont aussi nombreux qu'on ne le dit. Mohamed Hassani