Juwa/CRC: Pourquoi ne démissionnent-ils pas?
Une zone de turbulence mortelle frappe de plein fouet le parti Juwa de l'ancien président Sambi. La posture qui consiste à dire que Juwa n'est pas au pouvoir est un mensonge dont seul des sambistes peuvent nous sortir de leur imagination.
Force est de constater que les deux ministres et la secrétaire d'état présents au gouvernement sont bien étiquetés Juwa et non d'un autre parti politique.
On se rappelle tous que lors de la crise à l'assemblée des conseillers Juwa, Fahmi Said Ibrahim a demandé une clarification au président de la république au nom de son parti.
Une délégation du même parti a été reçue à Beit-Salam avec des imminentes personnalités du parti Juwa. Toutefois, depuis que le parti Juwa a su que ses jours étaient comptés au sein du gouvernement, ses responsables ont commencé à prendre leur distance de la gestion gouvernementale.
Ce seraient désormais des candidats et Sambi en personne qui auraient passé un pacte et n'engagerait nullement leur organisation, c’est tout simplement du foutage de gueule. Les ministres du Juwa pour être exclus du gouvernement, ils le sont car la non-présence de leur guide à la fête nationale est un camouflet. Toutefois, on peut se demander la raison pour laquelle, ils continuent coûte que côute à s’accrocher à un pouvoir qui ne veut pas d’eux et dont ils ne partagent pas les directives politiques.
La solidarité gouvernementale n’explique pas tout, il faut être en symbiose avec la vision du président de la république. Fahmi Said Ibrahim et Bacar Dossar sont tous les deux signataires de la citoyenneté économique, le processus de collecte et d’encaissement des fonds sont d’une opacité totale.
Une commission spéciale avait été retenue pour valider les candidatures bédouns et elle n’a siégé qu’une fois. Afin d’élucider ce dossier, le président Azali a frappé fort en demandant à la section des comptes de la cour suprême de se pencher dessus et le parlement comorien vient de mettre en place une commission d'enquête parlementaire.
Plusieurs autorités sont impliqués dans cette affaire qui deviendra sans aucun doute le dossier financier le plus scandaleux des Comores. A l’heure qu’il est Bachar Kiwan qui jouait le rôle d’intermédiaire de l’ancien président Sambi est recherché par le Koweït. L’émirat a émis un avis de recherche contre le sulfureux homme d’affaire ainsi que ses complices.
Nos compatriotes comprendront maintenant l’entêtement des sambistes à s’accrocher au pouvoir, c’est une question de survie et non d’amour pour la patrie. La corruption est généralisée, les relations internationales en dehors de l’Arabie Saoudite sont inexistantes, nos amis n’apportent aucune plus-value au locataire de Beit-Salam. Quoi qui puisse se passer, ils vont passer par la petite porte même si des rumeurs font état qu’ils ne répondent plus aux messages Watts-up du mollah.
Youssouf Said Hamadi