Qui est Omar Tamou?
Né vers 1942 à Morondava (Madagascar) de parents originaires de Foumbouni, Omar Tamou est le "deuxième homme" homme du Badjini, concurrent direct de Saïd Hassane Saïd Hachim.
Après le primaire, il s'est lancé dans des études secondaires au lycée technique et industriel de Tananarive.
C'est en 1963 qu'il arrive aux Comores pour remplacer un cadre malgache de la compagnie Shell. Il est introduit en politique par l'homme fort de la région à l'époque : le prince Saïd Houssein. Il est aussi convoqué par Saïd Mohamed Cheikh qui souhaite l'avoir dans son camp. Enfin il est contacté par le groupe de jeunes (Mouzaoir, Mohamed Jaffar, Mroudjaé...), peu avant la création du RDPC. Il devient le Vice-président de ce parti créé en 1968, et s'attache à contrecarrer l'action du député de sa région : S. H. Saïd Hachim.
En 1969, lors des élections des conseillers de subdivision, il doit fuir la colère de Saïd Mohamed Cheikh. Revenu à Madagascar, il est adjoint-administratif au siège de Shell jusu'en octobre 1970. Il est alors affecté à Mutsamudu, en tant chef du dépôt Shell. Il y reste jusqu'en mars 1971.
Entre temps, il est nommé ministre de la Fonction publique en janvier 1971, dans le troisième gouvernement Saïd Ibrahim. La même année, au mois de juin, son bras droit à Foumbouni, bat le député sortant S.H. Saïd Hachim. Le 8 juillet, il devient ministre des Affaires économiques.
Dans le gouvernement de Mohamed Jaffar (19 juin 1972-6 janvier 1973), il es nommé ministre de l'Équipement. Ahmed Abdallah le maintient au gouvernement, en tant que ministre du développement rural. Il reste à ce poste jusqu'en juin 1975. Il prend alors le poste de ministre de la Fonction publique et du Travail. Peu à peu, il s'est éloigné de ses amis du RDPC pour se rapprocher définitivement d'Ahmed Abdallah.
Après le coup d'État du 3 août 1975, il est emprisonné.
Avec la restauration d'Ahmed Abdallah, son "frère-ennemi" Saïd Hassane Saïd Hachim reprend du service, d'abord au sein du Directoire politico-militaire, puis en tant que ministre de la production. Il doit attendre avant d'être nommé, en 1982, Ambassadeur itinérant et plénipotentiaire. En fait, il est chargé de Mission au ministère des Affaires étrangères. Dès mars 1983 (alors que son adversaire du Badjini est gouverneur de Ngazidja), il devient ministre de l'Intérieur. Il est démissionné lorsque le poste de gouverneur a été supprimé et que Saïd Hassane Saïd Hachim est revenu au gouvernent en 1984. Le 22 septembre 1985, il retrouve son poste de ministre de l'Intérieur, alors que Saïd Hassane Saïd Hachim revient au gouvernement.
La mort d'Abdallah en 1989 le trouve à ce poste. Il a reconnu lors du procès Bob Denard qu'il n'avait pas jugé utile d'ouvrir une enquête sur l'assassinat du président. Mais, il a affirmé, à la décharge du mercenaire Bob Denard, que jamais le gouvernement ne fut sous le contrôle de celui-ci. Mais, en 1989, le souci de Tamou est de faire en sorte qu'un autre adversaire de sa région, le président de l'Assemblée fédérale, Abdallah Halifa ne devienne Président par intérim, comme le prévoit la constitution. Il impose le Président de la Haute, Mohamed Djohar qu'il soutiendra aux élections de 1990.
Sous la présidence Djohar, il est écarté de la politique. Après une tentative de coup d'état avec d'autres leaders, il se retrouve en prison. C'est Bob Denard qui vient le libérer avec tous les autres prisonniers politiques en septembre 1995. Il est alors conseiller des "co-présidents Taki-Kémal".
Tamou est candidat aux élections de 1996. Il est troisième avec 13,26%. Il se rallie à Taki contre Abasse, et obtient le ministère des Transports, du Tourisme, des Postes et Télécommunications. Il accepte même de faire disparaître l'UDZIMA en faveur de la nouvelle coalition du Président Taki (RND). C'est au sein de ce parti qu'il a milité jus'aux années 2000.
Mais, revenu aux Comores peu avant les premières élections de l'Union des Comores, il n'a pas pu se présenter, malgré les tentatives.
Réalisé par Djamaldine Mze Ali Nkassi, Foumbouni ©Blog foumbouni-mouzou