Le Gouverneur de Ngazidja prêt à aimer son ennemi pour réussir ...
Le Gouverneur de Ngazidja a choisi le jour de l'Aïd pour présenter à la fois ses vieux de fin du mois ramadan et dresser un bilan de sa première année de mandat.
Lorsque le mois de mai, ses homologues d'Anjouan et de Moheli se sont adressés à la population de leur île respective, à Moroni on s'interrogeait sur le silence du Ntibé (sultan chef) de Ngazidja. Celui-ci avait en effet décidé curieusement de décaler d'un mois la célébration de son anniversaire.
L'une des raison de cette double cérémonie est le manque de moyen car le Gouverneur, dans son discours, explique que s'il refuse les rendez-vous sollicité par des citoyens c'est notamment parce que "même un verre d'eau il ne peut l'offrir à Mdrodjou". Et pour cause, à son arrivée au pouvoir il n'a trouvé sur les comptes du Gouvernorat que 11 182 900 francs ( 22 700 €)! Alors que de l'autre sur cités de nombreuses factures impayées dormaient dans les tirelires. Il était même impossible de payer les cahiers des élèves.
L'une des raison de cette double cérémonie est le manque de moyen car le Gouverneur, dans son discours, explique que s'il refuse les rendez-vous sollicité par des citoyens c'est notamment parce que "même un verre d'eau il ne peut l'offrir à Mdrodjou". Et pour cause, à son arrivée au pouvoir il n'a trouvé sur les comptes du Gouvernorat que 11 182 900 francs ( 22 700 €)! Alors que de l'autre sur cités de nombreuses factures impayées dormaient dans les tirelires. Il était même impossible de payer les cahiers des élèves.
L'on comprend pourquoi deux cérémonies en une c'était plus que raisonnable, le temps de faire une quête pour acheter de quoi offrir à boire aux invités de ce jour.
S'agissant du bilan d'un an de mandat, le Gouverneur n'avait rien à présenter à l'assistance mis à part "un livre-programme" et une demande d'un "duwa" pour venir l'île et faire que tout se passe bien. Un an et un livre, voilà le bilan annuel de Mr Hassani Hamadi. Inutile de dire que ce bilan ne suscita le moindre applaudissement. Jamais un public ne fut aussi impassible devant un discours, au point que pour ceux qui suivaient ce discours à la radio, l'impression que les participants à cette cérémonie étaient soit tous sourds soit ils étaient manchots. L'applaudimètre était à plat.
Et au Gouverneur de se lancer dans la description d'un ennemi sans nom mais facilement identifiable tant les indices étaient explicites. " A chaque fois que la tournante revient à Ngazidja, il y a un blocage" explique-t-il avant d'ajouter " cela est arrivé, rappelez-vous, il y a dix ans."
Qui était au pouvoir lorsque la tournante était à Ngazidja ?
Qui était au pouvoir il y a 10 ans? Qui est donc ce "bloqueur" du développement de Ngazidja? Aucune idée! Ce que l'on sait est que le seul à avoir dirigé le pays lorsque la tournante est venue à Ngazidja s'appelle Azali Assoumani. Il est également celui qui était à la tête de l'Union il y a 10 ans. Sans doute le Gouverneur faisait allusion au sort qui était réservé à Elbak. Il aurait d'ailleurs pu ajouter le blocage fait à Abdoulwahab sous Sambi.
Et puis au Gouverneur de rappeler un principe connu, dit-il en économie " il faut aimer savoir aimer son ennemi plus que l'on ne s'aime soit même si l'on veut réussir". Qui est cet ennemi du Gouverneur qu'il est prêt à aimer pour réussir?
Une chose est sûre, malgré des courtois remerciements à l'endroit de l'actuel gouvernement de l'Union, le discours du Gouverneur de Ngazidja sonne comme une prise en témoins des wangazidja devant le traitement subi par l'exécutif de l'île de la part du Président de l'Union. Tout au moins s'agit-il d'un avertissement adressé à ce dernier? Said Idriss
Une chose est sûre, malgré des courtois remerciements à l'endroit de l'actuel gouvernement de l'Union, le discours du Gouverneur de Ngazidja sonne comme une prise en témoins des wangazidja devant le traitement subi par l'exécutif de l'île de la part du Président de l'Union. Tout au moins s'agit-il d'un avertissement adressé à ce dernier? Said Idriss