La France a construit deux églises aux Comores
Mises à part les disciplines scientifiques telles que la biologie, la physique, et les mathématiques dont le caractère indispensable est évident pour le musulman comme pour l'humanité, l'enseignement comorien est pour l'essentiel, vecteur d'aliénation, d'acculturation, et d'apostasie ou de confusion dans la foi. Qui n'est pas secoué du plus profond de sa foi à mesure qu'il progressait dans sa scolarité? Qui? Certes une minorité!
Et qu'est-ce qu'apporte la littérature française chez-nous si ce n'est l'acculturation? Et qu'est-ce que nous gagnons en apprenant l'histoire du monde fabriquée par l'Occident si ce n'est notre allienation? Qui peut expliquer pourquoi de toute la philosophie on a choisi de nous enseigner l'existentialisme si ce n'est pour jeter le trouble dans notre foi? Enfin y a-t-il une justification qui oblige l'enfant comorien à apprendre la géographie de la France, du Japon, de l'Europe, et des États-Unis, si ce n'est notre dépaysement psychologique?
Et dire que tout ça est appris à longueur de la scolarité pendant que l'enfant et l'étudiant comoriens ne savent ni la géographie des Comores, ni son histoire, ni sa religion! Quelqu'un peut trouver un fondement rationnel à tel négationnisme? La France a construit deux églises aux Comores; l'une sans croix, elle se nomme école, l'autre avec la croix et qu'on appelle la mission catholique. Pourtant les comoriens se vantent d'être des musulmans vrais, purs et durs parce les français ont bâti une église non fréquentée par les indigènes que nous sommes.
La France n'avait plus besoin d'une maison de culte dédiée au messie pour les Comores, car elle a établi pour nous la plus grande église maçonnique où nous apprenons tout sauf ce qui nous concerne; comment donc le comorien, tiraillé sous le poids du modernisme, asphyxié pour certains par des coutumes surannées et entraîné par un enseignement laïque en totale opposition avec ses valeurs, puisse-t-il agir efficacement une fois devenu cadre ou autorité?
Nous sommes tous témoins, nous sommes les enfants de l'école; on nous a appris à devenir plus français d'esprit ou citoyens du monde et jamais plus on nous inculqué à demeurer comoriens. Nous voulons être souverains et prospères, échapper aux types de bavures diplomatiques, d'ingerences, ou de gestions intérieures improductives? Ce n'est pas avec de jolis discours ou avec des plans foireux reposant sur la culture d'aide et de mendicité que nous parviendrons, nous devons d'abord nous réapproprier la souveraineté de notre enseignement en intégrant nos valeurs propres dans l'éducation nationale. Le temps est venu d'abolir l'enseignement laïque aux Comores autant pour être en accord avec la constitution que pour être en harmonie avec nous-mêmes et avec nos valeurs historiques, culturelles et religieuses.
Dieu le prévient dans le Coran, Il ne change pas l'état d'un peuple avant qu'il ne modifie les coutumes qui les corrompent.
Alors, voulons-nous changer les choses? changeons les hommes; les hommes se nourrissent de pains et de connaissances, changeons nos menus et le contenu de notre éducation, abolissons l'enseignement laïque, luttons contre l'enseignement laïque et la première bataille sera gagnée.
Retenons que le Prophète Muhammad, prières et saluts de Dieu sur lui, s'est battu toute sa vie pour instaurer un État islamique où chaque confession exerçait librement sous la protection du régime musulman et non d'un régime laïque qui se veut juste comme le prétend aujourd'hui les éégarés. Muhammad Soidrouddyne Hassane