SOS! Notre Etat et nos médecins nous tuent...
Z. est admise à l'hôpital de Mamoudzou 10 Heures après avoir été abandonnée par un Kwassa, presque agonisante; ayant vendu son seul et petit champs pour se soigner à Anjouan, elle réunit ses derniers moyens et part avec sa diabète en phase terminale compliquée par une plaie purulente.
Elle quitte l'hôpital au bout de 72 Heures à 90% rétablie afin de poursuivre ses soins de pansements et de suivie diabétique dans le dispensaire chez sa cousine Madame C.
Un kwassa a déposé un malade sur ce lit de fortune à Pamandzi en mars 2017 ©Caribou Pamandzi (Mayotte) |
T. sera également abandonné comme mort sur une plage d'accès difficile. Il souffrirait à Anjouan d'une diabète sévère et de plusieurs plaies.
Ceux qui l'ont retrouvé lui donneraient deux heures pour vivre suite à l'examen physique du patient. Ils apprendront surpris que l'homme a quitté l'hôpital par lui même au bout de cinq jours et quatre nuits pour rejoindre son frère D et se rend seul, régulièrement, au dispensaire pour ses soins.
N. est retrouvée par la police en patrouille, recroquevillée dans un buisson au bord de la mère et à côté d'elle sa fille de 8 ans. Baignant dans la douleur, elle a du mal à se relever et sa main droite à peine valide se maintient sur le corps de son enfant. Sa plaie dégage une odeur insupportable qui arrive aux narines à plus de cent mètres. Elle tends son carnet à un policier qui lit: diabétique sous insuline; Haute Tension Artérielle...
Elle s'est évanouie et se réveillera à l'hôpital de Mamoudzou avec la surprise que toutes ses douleurs ont cessé.
N. en veut aux médecins qui l'ont ruiné financièrement et qui lui faisaient beaucoup souffrir en évacuant le pus par la force...
Terrible tableau noir d'une situation devenu banale. Des patients en provenance des Comores qui ont eu la chance de toucher les côtes maoraises vivants.
Nos autorités ont démissionné sur leur obligation, nos médecins se ridiculisent et prouve leur limite par leur diagnostic et leurs soins. La plupart formée à Madagascar et en Afrique, sans pratique suffisante veulent opérer des rattrapages sur leurs confrères qui se sont enrichis par la politique ou la commercialisation de la médecine à travers des cliniques privées où l'on trouve tout sauf l'hygiène.
J'appelle au renforcement des capacités de nos médecins dans des pays comme Cuba, reconnu. Ce sont des initiatives d'Etat et si je ne perds pas, les Comores ont toujours eu des liens privilégiés avec ce pays et bien d'autres proches comme Maurice.
Il est indigne de continuer à vivre ainsi.
SOS à la communauté internationale!
AZALI! quelle émergence pour ce pays dans cet état de désert médical?
BEN ALI