«L'extrémisme et le terrorisme comoriens»
En faisant appel aux américains pour lutter contre l'extrémisme et le terrorisme aux Comores on se rend compte combien le président Azali Assoumani ignore royalement les réalités comoriennes. Hier il promit d'entrer les Comores dans le cercle des pays émergents, naïvement pour se mettre dans l'ambiance des sommets internationaux.
Rencontre ce lundi entre le Chef de l’Etat et Monsieur Alexander Laskaris au Palais de Beit-Salam |
Mais monsieur le président, les pays émergents sont des nations qui se sont débarrassé des critères du tiers-monde, et s'appretent à entrer dans la cour des pays avancés, du moins dans le sens économique du terme et, on les dit émergents; autosuffisance alimentaire, stabilité énergétique et bonne santé juridique, voici quelques uns des étapes à franchir pour envisager la porte de l'émergence où les préoccupations principales sont de l'ordre de " croissance", de "compétitivité", de " concurrence" et de " richesse" ou encore "d'industrialisation".
Mais les Comores se situe au quart-monde; et c'est cela la vraie menace monsieur le président. L'extrémisme que nous connaissons aux Comores c'est la pauvreté et la corruption, et le terrorisme que subissent les comoriens ce sont les licenciements expéditifs des employés sans lendemain. L'extrémisme et le terrorisme comoriens tels qu' ils sont dépeints ci-haut, méritent tout le sérieux et tout l'engagement de nos autorités pour en découdre avec bon sens au lieu de favoriser les conditions d'apparition des formes sauvages de l'extrémisme et du terrorisme d'ailleurs; En faisant appel aux américains contre la lutte de l'extrémisme et du terrorisme tels que définis par l'Occident, monsieur Azali a fait entrer le loup dans la bergerie, et si rien n'est fait pour corriger cette résolution déplacée on risque de voir les conspirateurs américains créer les situations qui justifieraient le bien fondé de leurs supputations.
Nous sommes en droit de rappeler que sans le pacifisme maladif et la passivité légendaire des comoriens nos gouvernants ne continueraient pas à opprimer tranquillement depuis toujours. Mais c'est peut-être une bonne chose, car en créant les circonstances d'une nouvelle forme de chaos et de brutalité inconnus des comoriens permettra à la fois de secouer le joug oppresseur et renaître des nouveaux décombres, avec une autre société épurée de la classe dirigeante corrompue que les comoriens ont toujours connue.
Certes c'est tentant comme théorie mais je souhaiterais que nos autorités reforment leur façon de gouverner et craignent le Jour où nous comparaitrons devant Allah car comme l'enseigne le Prophète Muhammad, pour lui les prières et les saluts d'Allah, " nous sommes tous des responsables et chacun sera interrogé au sujet de ses responsabilités".
Muhammad Soidrouddyne Hassane