Le Comores est un pays qui importe l'essentiel de sa consommation, dans pratiquement tous les secteurs, ce qui est une véritable aberra...
Le Comores est un pays qui importe l'essentiel de sa consommation, dans pratiquement tous les secteurs, ce qui est une véritable aberration. Les industriels comoriens sont pour la plupart tournés vers une position d'auxiliaires de l'économie étrangère. Ce qui rend la balance commerciale de Comores déficitaire depuis des décennies. Le modèle économique de rente qui a été laissé et construit à la fin de l'occupation coloniale, reste en vigueur alors qu'il est complètement au détriment deComores.
Durant 100 ans d'occupation coloniale de Comores par la France, il était interdit aux
Nationaux comoriens d'être de vrais protagonistes dans la vie économique du pays.
Aujourd'hui, les choses n'ont pas beaucoup changé. Les intellectuels ont hissé drapeau blanc et ont presque tous choisis de recevoir des ordres plutôt que d'en donner. Ils ont choisi d'être des salariés, exactement comme durant les 100 ans d'occupation coloniale et non des patrons.
POURQUOI CETTE PHOBIE DES COMORIENS POUR L'INDUSTRIE ?
Il existe à mon avis une manœuvre de manipulation des comoriens de la part des
Français qui a beaucoup marché. Et elle consiste en un vrai enfumage élitiste consistant à une véritable mystification du secteur industriel. On a fait croire aux Comoriens que le secteur industriel était trop compliqué et exigeait tellement de capitaux. Ce qui n'est pas vrai. L'industrie est juste une autre façon de penser et non penser plus. Cette manœuvre s'est accompagnée aussi par des comportements du secteur financier et bancaire pour dissuader les Comoriens de s'impliquer dans l'industrie. Pour bien le comprendre, il faut se déplacer dans les colonies françaises de la Réunion, Mayotte, Guyane et de la Martinique.
Ce qui est choquant dans ces colonies, c'est le fait que les nationaux qui présentaient un bon projet industriel avec les garanties nécessaires à leurs banques se voyaient découragés d'y penser et à sa place on leur proposait de l'argent pour financer une voiture tout terrain 4x4 ou d’organiser une fête de naissance ou autres. Des crédits disponibles pour tout, sauf les moyens de production de richesses.
Par : Mohamed Soighir
Cadre Manager Coach en Développement Communautaire