De plus en plus, l’ombre d’un remaniement plane sur la première équipe du président Azali. Selon encore les rumeurs, il peut y avoir de dép...
De plus en plus, l’ombre d’un remaniement plane sur la première équipe du président Azali. Selon encore les rumeurs, il peut y avoir de départs pour autant d’entrées. Sans compter que bien d’autres ministres se verraient changer de portefeuille. Plus folle encore, les rumeurs concernent l’entrée au gouvernement de ministres issus de l’opposition et même des Forces vives du pays quelque peu nécessaires à la mise en œuvre des reformes projetées.
Photo d'archives: Azali reçoit Abdou Soefou à Beit Salam |
Les rumeurs sur un changement du gouvernement enflent le pays. Elles sont tellement incessantes qu'elles se retrouvent partout dans les places publiques. Ces supputations ont commencé à circuler depuis plus d'un mois. Elles reviennent en force en cette rentrée du président qui a été marquée par écourter son voyage en France. Les enjeux sont tels que le Président sente le besoin de s'afficher publiquement. Son gouvernement est sous pression en raison des déboires, maladresses, inefficacités et de nombreuses décisions «impopulaires» qu'il est en train de prendre ou de préparer. « Face à une situation économique de plus en plus difficile, le président doit avoir des hommes solides, efficaces et de terrain, qui toucheront directement la situation et la vie réelle de la population », a-t-il souhaité Ali Changea un jeune cadre.
Les colporteurs des rumeurs sur les changements envisagés au sein notamment du gouvernement parlent donc de la volonté du chef de l'Etat d'injecter du «sang neuf» au sein de l'Exécutif afin d'aborder de la meilleure manière les problèmes du pays et relever les défis, notamment celui de la diversification économique, de la maîtrise de l'inflation et du déficit. « D’une manière ou d’une autre, le risque est grand que la cohésion soit mise à mal dans l’entourage du chef de l’Etat, et le nouveau départ risque de faire trop tôt ses premiers mécontents. A moins que ce ne soit un simple remaniement technique, dicté par les enjeux à venir, et sait-on jamais, pour procéder au remplacement des ministres issus du partenariat datant avec JUWA », s’est –il demandé un militant du parti Juwa sous couvert de l’anonymat.
Dans ce feuilleton, l’entourage du chef de l’Etat lui, pourrait ne pas voir la chose de cet œil. Eux aussi pourraient ne pas gober que les adversaires d’hier en viennent à leur brûler la politesse pour s’installer au banquet, prolongeant ainsi indéfiniment leur attente. « Se faire remplacer par les mêmes que l’on a dû combattre quelques mois plus tôt, pourrait paraitre un terrible désaveu », relate ce militant du parti Juwa.
Mais le véritablement changement n'est intervenu qu'au moment voulu par le chef de l'Etat et ses collaborateurs. Autrement dit, le prochain remaniement pourrait intervenir juste immédiat comme il pourrait attendre encore des mois pour se réaliser.
Nakidine Hassane