L'avocat du peuple Ahmed Abdallah Sambi, intraitable pour défendre le vote des comoriens...
Un esprit simple et sans doute malhonnête, puisque je suppose qu’il fait partie de ceux qui soutenaient mordicus l’UPDC à se maintenir au pouvoir en dépit de la volonté majoritaire des comoriens, pond un torchon : « Sambi est passé d’avocat du peuple, à clown » paru dans Habarizacomores du 08 avril 2017. Comment peut-il mettre en cause la réputation d’avocat du peuple d’A.A.M.Sambi ? Comment peut-il contester cette posture choisie avec intelligence et assumée de façon solennelle lors du meeting d’Ajao pour notre grand soulagement et notre grande fierté par l’ex-président et allié d’Azaly ?
Photo d'archives |
Un peu de sérieux Nakidine Hassane ! Croyez-vous que les comoriens ont oublié le plan machiavélique de l’ancien gouverneur Anisse Chamsidine soutenu par l’UPDC ayant amputé la représentation nationale de ses trois représentants de l’île d’Anjouan le 4 avril 2015 lors de l’installation de la nouvelle législature ? Une stratégie anti-démocratique digne de l’UPDC couronnée par l’intrusion honteuse des militaires dans les locaux de l’Assemblée Nationale pour y installer une présidence minoritaire majoritaire ou majoritaire minoritaire à l’origine de ses dysfonctionnements et de ses blocages actuels qui ne présagent rien de bon en termes de sérénité, de crédibilité et d’efficacité de cette institution capitale sous la législature actuelle.
Qu’il y a-t-il de choquant dans la déclaration d’A.A.M.Sambi lorsqu’il s’émeut de la perpétuation des pratiques et des manigances qui mettent en danger la lente et difficile construction démocratique ? Car ce qui se passe-là aujourd’hui n’est ni plus ni moins que le coup d’Anisse et de l’UDPC.
En effet, on invalide l’élection d’un conseiller de l’île à Anjouan pour des raisons qui peuvent se retourner contre les plaignants. Des cas de nos élus qui ne portent pas le nom de leur père ou qui portent celui de leur frère ou dont l’âge ne correspond guerre à l’âge réel sont légion. Mais il se s’agit de s’attarder sur ce sport national allant du citoyen lambda à la haute sphère de l’Etat qui devant faire un jour l’objet un vrai débat. On note seulement qu’au lieu de garantir le fonctionnement régulier des institutions, le chef de l’exécutif laisse prospérer une situation du point de vue de la loi inacceptable au conseil de l’île d’Anjouan privé de son format légal depuis 4 mois.
En effet, l’arrêt de la Cour constitutionnelle des Comores était assorti d’une préconisation de la tenue d’une élection partielle sous la trentaine. A ce jour, le conseil de l’île d’Anjouan reste composé de 18 élus au lieu de 19. Difficile de croire qu’au pays émergent, l’on manque des moyens pour organiser cette partielle en souffrance. Et ce n’est pas faute de l’avoir demandée, puisque l’organisation de cette dernière a fait l’objet d’une question posée à la CNI par les députés.
Nous épargnerons volontiers les détails nauséabonds ne faisant pas l’ombre d’un doute sur la volonté de créer une majorité artificielle à Anjouan qui ne reflète pas celle des urnes, mettant en cause le pouvoir actuel. De telles pratiques négatives et regrettables sont loin de choquer des gens comme Nakidine Hassame, puisque ce sont des inventions de ses amis de l’UPDC que les Azalystes essaient tant bien que mal de perpétuer pour en tirer à leur tour un bénéfice politique incertain, au risque de ridiculiser le pays par une représentation nationale qui n’arrête plus depuis d’offrir le meilleur spectacle de dignité et de hauteur.
Le pauvre Nakidine Hassane, ayant tout des apparences d’un jeune loup, pressé de marquer son petit territoire dans la médiocrité politique ambiante, condamné de fait à une solidarité de condition avec ceux qui sont entrain de tordre le coup à la démocratie dans notre pays n’a ni l’histoire, ni la culture ni l’intelligence d’apprécier à sa juste valeur la stature d’avocat du peuple d’A.A.M.Sambi, encore moins sa sortie politique suite aux incidents au palais de Hamramba.
Face à cette solidarité de condition entre gens incapables de s’unir pour donner un meilleur cap au pays, s’entredéchirant à la moindre occasion pour le pouvoir mais ayant en partage la marginalisation de la volonté des comoriens, A.A.M.Sambi a choisi d’être l’avocat du peuple à Ajao pour être égal à lui-même et ne pas se renier... Il parle peuple, il réfléchit peuple. Sa vision, son discours, ses démarches ont comme matrice, le peuple. Son pouvoir vient du peuple. C’est ainsi qu’il a été démocratiquement élu contre les candidats du système, qu’il a fait élire Ikililou quand il était président, qu’il a fait élire Azaly quand il n’a pas été président contre le pouvoir en place.
Nous sommes nombreux aux Comores à le penser, à le vivre, à le croire. La récente sortie politique d’A.A.M Sambi ne le fait pas passer de statut d’avocat du peuple à celui de clown. Dans cet alignement, il y a une noblesse d’esprit et d’attitude inaccessible au commun de la médiocrité politique ambiante. A contrario de ce que Nakidine Hassane essaie de suggérer maladroitement, cette sortie d’A.A.M.Sambi rappelant la nécessité de ne pas gêner et de préserver la lente marche démocratique du pays est un gage d’honneur. C’est une confirmation de son engagement au côté du peuple. Et encore une fois, il démontre qu’il n’hésitera pas à mouiller sa personne pour que la volonté des comoriens exprimée dans les urnes ne fasse pas l’objet d’une quelconque manipulation, revête et conserve son caractère sacré et intangible.
Le porte-voix des sans voix, l’avocat du peuple se situe ainsi nettement aux antipodes des tractations politiques indignes sur le dos des comoriens en vogue dans le pays, LOIN DE TOUTE SOLIDARITÉ DE CONDITION DANS LA POLITIQUE DE MARGINATION DE L’EXPRESSION DE LA VOLONTE POPULAIRE.
Évidemment Nakidine Hassane, vous ne pouvez pas comprendre cela. C’est malheureux pour un jeune comme vous qui ne partage pas le combat pour le respect de la volonté des urnes. La pourriture politique vous a atteint dans la force de l’âge. De façon précoce…
AHMED Bourhane