Les infirmiers de Mayotte dénoncent le difficile accès à la Sécurité sociale sur l'île ainsi que l'augmentation des violences à leu...
Les infirmiers de Mayotte dénoncent le difficile accès à la Sécurité sociale sur l'île ainsi que l'augmentation des violences à leur encontre, dans un cahier de doléances remis mercredi 12 avril au président de l'Ordre national des infirmiers.
Une manifestation récente à Mayotte. Ktv |
En déplacement dans l'Ile, le président de l'Ordre, Didier Borniche, a rencontré les membres locaux du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), qui lui ont remis une synthèse de leurs demandes.
Dans ce document, ils font état de huit agressions d’infirmiers libéraux « au moins », sur les six derniers mois, et évoquent un contexte d’exercice difficile. « Seulement 52 % des habitants comptabilisés ont accès à la sécurité sociale et une grande partie de la population immigrée vit sans statut légal », écrivent-ils.
Carence en soins et absence d'eau courante
Le Sniil dénonce également l'absence de CMU et d’AME à Mayotte, le déploiement incomplet de la carte Vitale, des conditions d’accès à l’hygiène « très hasardeuses » avec un habitat précaire, des carences en offre de soins – l'île compte 13 médecins de ville pour 300 000 habitants – et des secteurs de santé saturés, avec des spécialités médicales qui font défaut.
Le syndicat met également l'accent sur « l’absence d'eau », ces derniers mois rendant la pratique de leur exercice « précaire », avec des risques de contamination. En effet, du 16 décembre au 5 avril, plus de 60 000 habitants de l’île ont subi des coupures d’eau programmées, en raison d’un épisode de sécheresse exceptionnel. Avec AFP