L’aéroport international Moroni prince Said Ibrahim exprime sa désapprobation du mémorandum que le gouvernement comorien « s’apprête » à si...
L’aéroport international Moroni prince Said Ibrahim exprime sa désapprobation du mémorandum que le gouvernement comorien « s’apprête » à signer avec Ethiopian Arline. Lequel mémorandum tend à accorder à la compagnie aérienne 50% de réduction sur son ardoise, pendant trois ans.
Azali au 28e Sommet de l’Union africaine en Ethiopie |
« …les 50% de réduction de sa facture constitue un manque à gagner énorme pour l’Aimpsi, lequel manque à gagner est évalué à près de huit cent millions de francs, tenant compte des conséquences liées à l’éventuelle signature de ce mémorandum », déclenche la sonnette d’alarme le directeur général de l’aéroport dans un courrier datant du 1er de ce mois, adressé à au vice-président en charge des transports.
Yasser Ali Assoumani ne rejette pas catégoriquement l’hypothèse de discuter avec la compagnie Ethiopian Airline en vue de parvenir à un accord raisonnable. Toutefois, il demande au vice-président à ce que les négociations se passent directement entre les deux parties (compagnie et aéroport) « pour éviter qu’aucune d’elles ne soit lésée » car, poursuit le patron de l’Aimpsi, en l’état actuel du projet de mémorandum l’aéroport sera lésée et risque d’avoir d’énormes difficultés financières à l’avenir.
Dans ce courrier dont La Gazette/HZK-Presse s’est procuré une copie, le directeur général de l’aéroport n’a pas manqué d’interpeller le vice-président Abdallah Sarouma que ce traitement de faveur risque d’engendrer des problèmes entre concurrents, évoquant par la suite des principes de la convention de Chicago, notamment en son article 15 :
« Des conditions uniformes doivent s’appliquer à l’utilisation des aéroports et des installations et services de navigation aérienne d’un Etat contractant par les aéronefs de tous les autres Etats contractants ; Les redevances qu’impose un Etat contractant pour l’utilisation de ces aéroports ou installations et services de navigation aérienne ne doivent pas être plus élevées pour les aéronefs des autres Etats contractants que celles qu’ont à payer les aéronefs des autres Etats qui assurent des services aériens internationaux similaires »
La Gazette des Comores a tenté de joindre le ministère des transports et la compagnie Ethiopian Airlines pour recueillir leurs avis. Le premier a été injoignable, tandis que le second n’a tout simplement pas donné à nos appels.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores