L'on s'en souvient qu'au lendemain de sa prise de fonction, le président de la république a fait procéder dans l'urgence un...
L'on s'en souvient qu'au lendemain de sa prise de fonction, le président de la république a fait procéder dans l'urgence une baisse significative de certains produits, baisse qui fût accueillie avec youyous par la population, mais cette baisse est intervenue sans concertation, ou tout au moins, à la dernière minute.
©Damed Kamardine |
Bien que baisser le prix était fort souhaitable, les auteurs de cette baisse ont manqué de discernement, dans la mesure ou les préalables nécessaires à un réexamen des mécanismes d'une économie n'ont pas été respectés, il s'agit en l'occurrence d'une réelle concertation entre les partenaires sociaux et un diagnostic fiable de l'état financier du pays, bref un pragmatisme était nécessaire.
C'est l'incompréhension, les mesures de baisse prises ont eues l'effet inverse; car dans la foulée le gouvernement a entrepris une augmentation sensible des taxes douanières, à cela s'ajoute une pression fiscale sans précédent, l'objectif est de parvenir à un doublement des recettes de l'Etat pour arriver au fantasme budgétaire de 80 milliards ; un cas unique dans l'histoire des finances publiques, tout rêve n'est pas réalisable.
En l'état actuel des choses, aux forceps, le gouvernement tente vainement d'atteindre l'objectif fixé, à présent; à mi parcours de l'année budgétaire, on est pas parvenu à collecter ne serait ce qu' un tiers des entrées prévues.
Résultat, la baisse faite au début du mandat relève de l'euphorie de la gagne électorale que d'une approche pragmatique de dirigeants avertis. Les dédouanements se font rares, ayant comme conséquences, la rareté de certains produits, qui dit rare; dit chère.
Il serait plus raisonnable de procéder à un budget rectificatif revu à la baisse, ce qui serait plus responsable, au lieu de s'obstiner dans les papiers à vouloir atteindre par orgueil l'inatteignable, continuer à persister dans cette voie freine l'économie et affaiblit l'investissement et ferme la progression du marché de l'emploi, annihile toutes perspectives d'embauche pour les jeunes surtout.
©Daoud Halifa