Alors que le vice-président en charge des transports s’est recroquevillé après sa décision de mettre fin « définitivement » au litige entre...
Alors que le vice-président en charge des transports s’est recroquevillé après sa décision de mettre fin « définitivement » au litige entre l’Anacm et AB-Aviation, le patron de cette dernière continue à croire au gouvernement pour trouver une issue à une crise que le gouvernement lui-même est en partie responsable de sa recrudescence pour avoir laissé le patron de l’Anacm faire la pluie et le beau temps.
Il croit à un dénouement heureux et ce malgré les multiples rebondissements de l’affaire. Ayad Bourhane, directeur général de la compagnie AB-Aviation, repose ses espérances aux qui, et c’est le cas de le dire, ne méritent aucun crédit. « On croit au gouvernement comorien de trouver une solution de sortie de cette crise », a-t-il lâché sans trop de commentaires, interrogé sur le rétropédalage du gouvernement sur la crise qui oppose sa compagnie et l’Anacm depuis maintenait deux mois. Jeudi dernier devant la presse, le vice-président en charge du ministère des transports avait rendu son verdict qui se voulait solennel, favorable à la reprise des activités de la compagnie AB-Aviation, interrompues depuis le 15 janvier pour des raisons financières par l’aviation civile.
Après plusieurs tergiversations, le gouvernement a fini par céder une fois de plus aux desideratas du directeur général de l’Anacm. Lequel directeur n’aurait d’autres ambitions inavouées que la mise en liquidation d’une des deux compagnies existantes dans le pays. Pour cette affaire, le directeur d’AB-Aviation écarte toute idée d’une plainte contre le ministère des transports en général, et l’Anacm en particulier. Ayad Bourhane réitère sa « confiance » au gouvernement. Un gouvernement qui lui a déjà arraché 20 millions de nos francs au profit de l’Anacm sans pour autant remplir leur part d’engagement.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores