Université des Comores: Grève illimitée des aujourd’hui
Les enseignants de l’université des Comores ont décidé d’aller en grève illimitée depuis ce lundi 6 Février. Cette décision prise en Assemblée Général ce samedi, pourrait perturber énormément le second trimestre. Les syndicalistes estiment que leurs revendications ne peuvent plus attendre et que la situation est devenue intenable.
Depuis ce lundi, les enseignants des l’université des Comores ont décidé de lancer un mot d'ordre de grève illimitée à compter de ce lundi 06 février. Selon leur syndicat, les enseignants ont décidé d'observer un arrêt de travail à partir de ce lundi pour réclamer plusieurs revendications qu’ils ont soumis au gouvernement et qui n’ont jamais eu satisfaction. « En attendant que le gouvernement honore les engagements de la plate forme que nous l’avons soumis, nous avons décidé de tout arrêter c'est-à-dire les cours à partir de ce lundi. Ce qui fait que la rentrée du deuxième semestre n’est pas possible », a-t-il annoncé Hassane Youssouf le SG du syndicat des enseignants de l’université des Comores avant d’ajouter que « c’est une décision prise à l’unanimité car c’est le gouvernement qui nous pisse à déclencher la grève », a-t-il renchérit.
Avec cette décision, les enseignants enfoncent le couteau dans un système déjà gravement perturbé. En outre la grève des enseignants pourrait conduire à une perturbation du second trimestre de l’année en cour. « On ne peut pas y aller au-delà de la décision de l’assemblée générale qui a décidé la grève illimitée. Nous savons qu’il y a une volonté manifeste de saboter l’université par des exécutants notamment les directeurs généraux et les chefs de services mais les autorités ont donnée leurs accords. Donc, nous ne revenons plus en arrière tant que nos revendications soient satisfaites », a-t-il durcit Youssouf Soidik, le contrôleur financier de l’intersyndical.
Les grévistes réclament, entre autres, le payement de la dette de la caisse de retraite, estimée à 430 millions soit 40 mois d’impayés, la reconnaissance par la fonction publique des avancements de la nouvelle grille des enseignants de l’université, mais également l’augmentation du montant des recherches ainsi que le payement du manque à gagner de la baisse des droits des inscriptions.
Nakidine Hassane