Transports aériens: La compagnie aérienne autorisée enfin à reprendre ses activités
« On voit le bout du tunnel, » se réjouit le député Tocha Djohar, à la sortie d’une rencontre entre l’aviation civile et la compagnie AB Aviation, à l’issu de laquelle un accord d’apurement d’une dette de 134 millions de Francs a été finalement signé entre les deux parties. Les activités de la compagnie pourraient commencer dès ce mercredi.
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La délivrance ! 20 jours après le début de la crise entre l’Anacm et AB-Aviation, l’aviation civile « s’engage à lever la suspension du permis d’exploitation aérienne (PEA) et à autoriser la reprise des activités de l’Embraer120 (D6-ABA)… », telle qu’il est écrit et signé en bonne et due forme par les deux paries, samedi passé à l’issu d’une rencontre à l’Assemblée nationale. Alors que le directeur de l’Anacm était jusqu’ici réfractaire à son ministère de tutelle mais aussi à l’assemblée nationale (lire nos éditions du 19, 20, 30 et 31 janvier), s’est fait représenter dans la rencontre de ce samedi par son agent comptable et, par conséquent, la pomme de discorde est résolue.
Une fois pout toute, peut-être. Les deux parties se sont entendues sur la somme de 134 millions de nos francs de dettes sur les redevances aéronautiques que AB-Aviation doit à l’aviation civile sur l’exercice 2015-2016. « Il a été convenu que la compagnie, AB-Aviation, doit verser cinquante pour-cent (50%) du montant total défini, soit soixante sept millions (67 000 000Kmf) ,» est écrit à l’article 2 du protocole d’accord, sans préciser d’échéance. Toutefois, la compagnie est sommée de montrer patte blanche avant d’entreprendre ses activités habituelles, prévues pour ce mercredi.
En effet, dans ce protocole d’accord, l’Anacm exige la « présentation d’un accord de principe de la banque » qui s’engagera à effectuer le virement des 67 millions. Une opération qui devrait être effective d’ici ce mercredi, date à laquelle est prévue la reprise des activités de cette compagnie qui a connu une hémorragie financière qui s’élèverait à 140 millions de Francs, rien que durant les vingt jour qu’aura été cloué au sol le D6-ABA de 30 places, sans compter les pertes engendrées suite à la suspension du permis d’exploitation, survenue fin janvier. Dans le cadre de cette affaire, c’est le président de l’Assemblée de l’Union qui saisira les députés dont Tocha, Rachad et Nassim pour trouver une sortie de crise entre les deux parties.
Les élus « [s’engagent] à accompagner de bout en bout » cet accord accouché dans la douleur après plusieurs médiations. Rappelons que le président de l’Assemblée à quant à lui, été saisi par le président du Modec, le mouvement des entreprises comoriennes (lire notre édition du 2 février). La Nouvelle Opaco, le groupe parlementaire Haki, ont également joué un rôle important dans cette affaire qui commençait à sentir le soufre. Ce mardi, est prévue une conférence de presse par les parlementaires après des visites qu’ils comptent effectuer et à l’Anacm et à Ab-Aviation.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores