Politique : Houmed Msaidie : « Nos collègues veulent la tenue d’un congrès pour rejoindre le pouvoir »
Le Radhi n’exclut pas explicitement l’idée de rejoindre le pouvoir. Toutefois, le parti refuse en bloc de s’y inviter comme le veut le clan sécessionniste dirigé par Aboudou Soefo et Mohidhoir Sagaf.
« Nos collègues veulent la tenue d’un congrès extraordinaire pour rejoindre le pouvoir. Nous leur avons répondu : si l’un de vous nous confirme que c’est le pouvoir qui lui a envoyé pour nous dire, nous parti Radhi, qu’il (le pouvoir, Ndlr) a besoin de nous, nous organiserons le congrès extraordinaire pour interroger les partisans », a déclaré le secrétaire général, devant les militants ce samedi à l’hôtel Le Retaj, lors d’une assemblée générale élective pour le renouvellement du secrétariat fédéral à Ngazidja.
Assemblée générale Radhi 11 février 2017 au Retaj |
A en croire Houmed Msaidie, c’est ce point précis que repose la pomme de discorde entre les deux clans, rebelle et fidele. Ce mirage vers Beit-Salam aux cotés d’Azali, Aboudou Soefo le prépare de longue date. Dans une interview qu’il avait accordée à nos confrères d’Al-fajr parue le 6 octobre 2016, et dans laquelle nous avons puisé des bribes pour notre édition du 11 octobre, l’ancien ministre des affaires étrangères d’Azali I, avait explicitement laissé apparaitre sa boulimie du pouvoir :
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« Moi, je ne suis pas comme les autres par rapport à Azali », se ventait-il. Soefo avait affirmé qu’avec Azali, il avait « quand-même un passé de quatorze années de combat », ce qui est pour lui « quelque chose qu’on ne peut pas effacer à moins d’avoir été hypocrite durant cette période-là »
Si depuis octobre 2016 jusqu’aujourd’hui Souefo qui croit dur comme fer que, pour lui, «la retrouvaille est possible », n’arrive toujours pas à se ménager une bonne position aux cotés du président de la république, son ancien compagnon qu’il n’a pas soutenu lors de la dernière présidentielle, il doit encore prendre son mal en patience jusqu’au mois de mai pendant le congrès où il devra jouer sa « dernière » carte pour rendre la retrouvaille effective. Et peut-être aussi collective, puisqu’en cavalier seul ça n’en prend pas le chemin. D’autant plus que l’idée n’a jamais été rejetée par le parti.
«Nous ne pouvons pas dire que nous somme prêts ou pas alors que nous ne sommes même pas sollicités. Nous sommes prêts, par contre, à continuer à dire ce que nous pensons vis-à-vis de l’action de l’Etat », déclare Houmed Msaidie qui rajoute qu’en cas d’un congrès extraordinaire sur le sujet, si et seulement si ceux qui le réclament présentent une « invitation » émanant du pouvoir, « ça sera aux militants d’en décider ».
De l’opposition principale à l’opposition subordonnée, qu’il est trop mignon le péché !
Toufé Maecha, La Gazette des Comores