« Il faut faire un choix entre une grande subvention et la réforme. Puisque nous avons choisi de mettre en place une politique de réformes,...
« Il faut faire un choix entre une grande subvention et la réforme. Puisque nous avons choisi de mettre en place une politique de réformes, le résultat ne sera pas immédiat. Il faut se serrer la ceinture et résoudre le problème de manière durable pour élargir le nombre de bénéficiaires ». C’est par ces mots que le Premier ministre malgache, Olivier Mahafaly Solonanadrasana (photo), a essayé d’apaiser ses concitoyens. Et d’affirmer que le problème pouvait être réglé dans la capitale Antananarivo et ses alentours.
Les délestages fréquents imposés à la population par la Jirama, la compagnie électrique du pays, ont en effet engendré des tensions sociales. Des centaines de Malgaches en colère sont sortis dans les rues au cours des deux derniers jours pour des manifestations s’étant parfois conclues par des échauffourées avec les forces de l’ordre.
Incapable de gérer le déficit énergétique aggravé par les changements climatiques, la Jirama s’est tournée vers l’Etat pour obtenir des subventions. Pour le budget 2017, elle a triplé le montant de ces dernières, les portant à 750 milliards d’ariary (plus de 237 millions $). Mais les subventions ne pourront pas régler entièrement le problème qui nécessite une restructuration de la Jirama afin d’en faire une entreprise efficiente et en bonne santé.
Gwladys Johnson (Agence Ecofin)