Cela fait désormais 13 jours que Madagascar pâtit du manque d'Internet. Le 25 janvier dernier, le câble sous-marin optique du principal...
Cela fait désormais 13 jours que Madagascar pâtit du manque d'Internet. Le 25 janvier dernier, le câble sous-marin optique du principal fournisseur d'accès à Internet de l'île a rompu, privant plus de 3 millions d'utilisateurs de cet outil. Grâce à des solutions de secours, comme le basculement de certains clients vers le câble optique du concurrent ou vers les sorties internationales satellitaires, les abonnés Telma ont pu avoir à nouveau accès à Internet depuis une semaine, mais de manière fortement dégradée. Ce week-end, la réparation du câble endommagé en haute mer a enfin commencé.
Samedi, le navire câblier Leon Thevenin, en provenance d'Afrique du Sud, pointait sa coque au large de Tuléar. A son bord, des robots sous-marins, du matériel de rechange et plusieurs experts pour superviser les opérations de réparation.
Dimanche, les premières analyses sont tombées, comme l'explique Patrick Pisal Hameda, le directeur général de Telma : « Il y a 8 kilomètres de câble endommagés. Dimanche matin, à 8h30, on a pu attraper le câble. Nous avons mis un peu plus de 3 heures pour le soulever du fond, puis ensuite 3h30 pour le mettre à bord et l'analyser, couper la partie saine qu'on a mise sur bouée. »
L'opération de ces deux prochains jours doit consister à attraper l'autre bout du câble, enlever toute la portion endommagée, la remplacer par un câble neuf puis raccorder les deux morceaux. Du côté de l'opérateur, on affiche son optimisme : « Mercredi, dans deux jours, cette deuxième partie sera faite. On sera dans les phases de tests ultimes. Et l'heure la plus pessimiste, je dirais, donnée par le commandant de bord, c'est vendredi 10 février. A 13 h TU, tout sera rétabli, tout devrait être fini. »
Question dédommagement des clients, le service des réclamations de l'opérateur contacté par téléphone annonce qu'il s'agit d'un cas de force majeure, et qu'en pareille situation, Telma ne peut être tenu responsable des perturbations de ces dernières semaines. Pas sûr que les abonnés se satisfassent de cette réponse. Par RFI