Déclaration du parti Ulezi Comores
DÉCLARATION
- - Considérant la constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001, révisée par la loi référendaire du 17 mai 2009,
- - Considérant l’application de la loi limitant le nombre de partis politiques aux Comores, depuis le 10 janvier 2017,
- - Considérant le caractère liberticide de cette loi,
- - Considérant la dangerosité de ladite loi pour la survie de la démocratie comorienne balbutiante récemment recouvrée,
- - Considérant les différents licenciements abusifs des jeunes, dans la fonction publique et société d’Etat, depuis la mise en place du nouveau gouvernement comorien,
- - Considérant la dérive du régime dans l’autoritarisme, en pourchassant sans sommation les petits commerçants des rues de Moroni et en transformant un lieu de prière à un commissariat à Mirontsi
Nous, parti Ulezi Comores, considérons que la réunion de Beit Salam, du 18 janvier 2017, entre ceux qui ont voté et promulgué la loi portant réglementation des partis politiques et ceux qui ont décidé de l’appliquer aujourd’hui au mépris de la loi fondamentale de l’Union des Comores, se positionne en deçà de l’attente du peuple comorien.
Nous appelons tous les démocrates et amis des Comores à se rassembler dans le but de défendre exclusivement :
- - La conformité de la loi régissant les partis politiques à la constitution,
- - Le droit à la liberté de pensée, de conscience et de pratique religieuse,
- - Le droit à la liberté de manifester sa conviction religieuse en public et/ou en privé,
- - Le droit à la liberté d’opinion et d’expression
- - Le droit à la liberté d’adhérer au parti politique de son choix,
- - Le droit au travail sans aucune discrimination et condition,
- - Le droit à la protection contre le chômage.
Nous exhortons toutes nos structures, partout où il est possible, à organiser des manifestations pacifiques pour dénoncer et exiger l’abrogation de la loi scélérate visant à la remise en cause des libertés fondamentales, telles qu’elles sont prescrites dans la constitution de l’Union des Comores.
Nos structures conservent leur libre arbitre pour définir toute forme de combat, pourvu que l’ordre public soit respecté.
Natuk Mohamed MOUZAOIRE