AZALI ASSOUMANI, encore un quinquennat sans architecture
Allons un jour voir le bout du tunnel ?
Marier la plume et le fusil n’est pas une chose destinée à tout le monde. Le chef de l’Etat comorien ressuscite les mauvais souvenirs de ses premiers mandats des années 1999- 2003 et 2003- 2006 ; des mandats qui ont été accomplis par des manifestions, des pneus brûlés dans les rues, des tombes construites aux noms des membres de son gouvernement et des appartements démolis sans aucuns issus.
Aujourd’hui à nouveau, Azali est redevenu le maître de Beit- Salam. Le chômage reprend du terrain aux Comores. Les jeunes restent des observateurs, des passants des rues et des dormeurs de places publiques.
De loin ou de proche, nous ne voyons aucun système économique mis en place pour faire arrêter cette vague de chômage. Il est facile de dire qu’on éradiquera le chômage qui rogne la vie du peuple comorien quand on veut se faire élire.
Croyant qu’avec un septennat ans de pouvoir, plus de dix ans de réflexion, tout le monde croyait que le président Azali savait comment mettre en place un système économique ou voter un budget pour lutter contre le chômage. Mais ce que nous voyons dans son nouveau quinquennat est plutôt le contraire. L'ancienne expérience présidentielle du colonel Azali, devient aujourd'hui son premier boulet au point qu'on se demande vraiment de quelle expérience Azali avait-t-il tirée de ses premiers pouvoirs au sommet de l'Etat.
Le chef de l'Etat donne l'impression que le système qui a peut-être été révisé pendant ses dix ans c'était le chômage en masse et la suppression des postes.
L’Imam Azali a toujours inauguré son quinquennat par la force et la terreur. Oui, Moroni capitale des Comores doit être propre mais dénigrer ces petits commerçants sans chercher où les placer, n’est pas le synonyme de décoration de la ville. La ville est aussi marquée par le bruit et les activités multiples.
Le président ne cesse de répéter partout où il est qu’il a baissé le coup de frais d’inscription universitaire. Mais est-ce juste cela pour dire que l’éducation est bien orientée, qui montrera que l’éducation est prise en compte par le gouvernement ? Le métier d’enseignant doit être valorisé. Il ne doit pas être un « je n’avais pas d’autre choix que de devenir professeur ».
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Notre pays fait partie des États dévalorisant le statut d’enseignant. Le professeur des écoles touche un salaire non conforme à ce qu’il accomplie dans la société comorienne.
Avant d’augmenter les primes aux postes ministériels, il aurait été mieux de penser à ceux qui passent toute la journée à transmettre le « savoir. » Mais cela n’a jamais figuré dans les programmes d’Azali.
Un quinquennat sans architecture, un quinquennat sans feuille de route et Beite Salam pourri. Certaines personnes vont sûrement oser nous faire un bilan positif sur Azali. On l’a bien vu avec le directeur de l’ORTC, Msa Ali Djamali quand il se faisait passer pour le porte parole du gouvernement. A-t-il oublié son rôle ? Avait-il peur d’être licencié et de se retrouver à nouveau dans les places publiques comme ces jeunes cités ci-dessus ? Et que font-ils ces conseillers? Les interviews d’Azali sur les médias étrangers nous ont donné des mauvais pressentiments, avec un chef d’Etat n’arrivant pas à s’expliquer sur les licenciements massifs des jeunes, cela démontre combien ses conseillers ne font que grandir la liste des gaspilleurs de d'argent du gouvernement.
Qu’envisage-t-il le président Azali pour les Comores ? A plusieurs reprises, je me pose cette question, mais la réponse me parait loin obtenu ; juste parce que le plan d’action n’a jamais été cité même pendant sa campagne présidentielle.
Ali Hassani, Etudiant en Sociologie à l'Université Paris8, St Dénis