Le pays glisse dangereusement dans la dictature, la famine et le désespoir. Les griots se réveillent et, en catimini, jettent des fleurs au...
Le pays glisse dangereusement dans la dictature, la famine et le désespoir. Les griots se réveillent et, en catimini, jettent des fleurs aux autorités, juste pour jouir de quelques privilèges.
A huit mois d'un pouvoir qui avait tout pour faire renaître l'espoir, tout laisse présager un chaos réfléchi.
Malgré deux mandats à la tête de l'Etat, le Président AZALI se sent toujours dans ses habits de militaire, immortel quand il tient son arme à la main. C'est une tradition comorienne qui fait que l'armée est le maître par excellence du pays, immunisée et défiant toute juridiction.
Les gardiens du peuple deviennent les maîtres du peuple. On l'a vu sous ABDALLAH, sous ALI SOILIH, sous MOHAMED BACAR et sous AZALI 1, 2 et 3.
Un peuple sans pain, sans eau, sans électricité, sans justice, sans soin à qui on enlève les libertés fondamentales et qui hésite à exploser, fait craindre le pire. " Ne dites rien, on vous assassine! nous sommes l'Etat".
Et pourtant, il n'est jamais tard pour bien faire, Messieurs AZALI, SALAMI, HASSANE, FAZUL.
Tuez cette monstrueuse constitution qui cristallise les comoriens dans le séparazisme, qui fondamentaliste nos régions dans le chauvisme et nos autorités dans le mépris.
Libérez les comoriens dans votre joug par une lutte contre la faim et la vie chère, par la liberté d'expression, par une justice de proximité, par l'encouragement des agriculteurs, des pêcheurs, par la formation.
Nos soldats ne sont pas bons seulement par la répression à Volovolo, à Mutsamudu, à Fomboni; ils peuvent être des pêcheurs professionnels, des agriculteurs, des mécaniciens, des électriciens, que sais je encore.
N'attendez pas pas que le peuple explose, que les militaires entrent dans la rébellion, ce serait trop tard et le prix à payer serait lourd.
Tous les signes d'une révolte sauvage se font transparents. Les discours des autorités sont ridicules, arrogants et méprisants; on s'achemine à la privation de toutes les libertés. La misère s'intensifie face à un enrichissement insolent des quelques rares privilégiés du pouvoir. La répression est la seule voie choisie par les pouvoirs.
BEN ALI