Lorsque les voleurs de bœufs et de bananes remplissent les prisons, Lorsque les voleurs de deniers publics remplissent les places et salons...
Lorsque les voleurs de bœufs et de bananes remplissent les prisons, Lorsque les voleurs de deniers publics remplissent les places et salons d'honneur, Comment pouvons-nous envisager un progrès dans ces conditions dégradantes? Mais oui l'espoir et le progrès sont envisageables, seulement nous avons tendance à attaquer le mal du mauvais bout, et la corruption continue de sévir.
Marche contre la Corruption à Moroni en Novembre 2013 |
Nous attaquons les présidents et les ministres ainsi que les directeurs et employés présumés coupables de détournements de fonds ou de deniers publics, mais non ce n'est pas aux voleurs qu'on attaque dans une corruption légalisée, ces voleurs deviennent intouchables et ostensiblement sourds et indifférents, ce n'est pas eux que nous devons tourner nos dénonciations.
Dans une corruption généralisée, c'est aux officiels de la justice qu'il faut s'en prendre, car c'est eux le nœud et le nerf du système dominant... En effet si les magistrats sont si corrompus et si lâches qu'aucun d'entre eux, que même le corps de la magistrature entier ne peuvent prévaloir leur indépendance? Si c'est le juge qui a peur d'être viré.
Si le corps judiciaire est incapable d'arracher et de confirmer sa fonction de juge et d'arbitre, Comment voulons-nous que les choses changent? Le corps judiciaire doit se réapproprier et confirmer son indépendance dans les tâches que la volonté d'un peuple démocratique attribue au pouvoir judiciaire par le principe de séparation des pouvoirs, En définitive, si le juge n'est pas capable de défendre son titre comment peut-il défendre son client?
Les ministres auront peur le jour où la justice fera savoir que l'exécutif est un pouvoir, que le législatif est un pouvoir, et que le peuple qui a instauré ces pouvoirs en a donnés d'immenses pouvoirs à la justice pour garantir la sûreté et la sécurité de leurs biens et de leurs personnes. Faut-il donc enseigner et aguerrir nos soldats de la justice en la personne des magistrats ?
Par Muhammad Soidrouddyne Hassane