Opération "piéton" à Moroni par l’ACJED !
Comme annoncé, l’Action Citoyenne pour la Justice et l’Etat de droit - ACJED a inauguré ce mardi 17 janvier, les opérations de terrain visant à faire respecter les droits humains dans le domaine routier.
Les éléments retenus pour l’opération ont débuté de 10H à midi, par le tronçon Moroni Hadudja vers le palais du peuple en passant par la place de l’indépendance et la place Badjanani. Le constat est sans appel!
L’institution publique vient de refaire les trottoirs et la signalisation de la circulation routière par des panneaux, du marquage au sol et des mini-palissades dans les grands axes de Moroni.
Dans un paysage très confus où chaque citoyen est incertain quant à l’acquisition de son droit et que d’autres transgressent sciemment ou par méconnaissance les règles, il se trouve que le passage piéton n’est ni connu, ni respecté par les usagers de la route. Cette méconnaissance pourrait transformer cet œuvre en source d’accidents de la circulation.
Nombreux sont les citoyens qui ne savent même pas à quoi servent ces lignes tracées sur le sol, sauf que le reflet fluorescent est beau à voir le soir.
Pendant l’opération de sensibilisation, ces personnes étaient contentes de pouvoir traverser la route avec la fierté de faire ce qu’il fallait faire, bien qu’avec méfiance, sachant que l’automobiliste peut ne pas lui céder le passage.
« Il faut juste attendre devant les traits et s’assurer que l’automobiliste t’a remarqué et qu’il a compris que tu veux passer avant de s’y engager » dira Nadhoimdine Hadji Saadi, le vice-président de l’ACJED retenu pour cette opération de terrain. « Ce n’est pas chose facile quand on voit que le taximen ne tient pas compte de ma priorité ni des mes droits » s’exclama un passant excédé comme il manquait de peu à être renversé par un taximan de véhicule Vitz au volant à droite.
Des policiers ont même étaient rencontrés sur le terrain, sensibilisés et suggérés de pérenniser des tels séances de rappel.
« Dans cette action notre objectif reste dans le fait de faire connaitre les différents codes, lois et règlements en vigueur aux usagers et ainsi demander au détenteur du pouvoir de les appliquer. Ici nous sommes dans le cas du code de la route et des priorités du piéton. Le détenteur du pouvoir est l’automobiliste. Et si le citoyen ne connait pas ses droits et que le détenteur du pouvoir néglige ses devoirs, rien n’est possible dans une société de droit ». Dira Said Mze Dafine, avant de poursuivre, « des opérations de la sorte seront répétées à souhait, jusqu’à atténuer les situations conflictuelles ».