L'île de Tromelin restera française: pourquoi le gouvernement français a reculé

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Situé à 500 km de la Réunion, le sort de cet îlot a fait l’objet d’un bras de fer entre plusieurs parlementaires et le gouvernement françai...

Situé à 500 km de la Réunion, le sort de cet îlot a fait l’objet d’un bras de fer entre plusieurs parlementaires et le gouvernement français, qui a finalement reculé. Explications.

La nouvelle est tombée ce mardi: Tromelin restera française. Enfin pour l’instant. Ce bout de terre d’environ 1km², perdu au milieu de l’océan indien, devait initialement devenir l’objet d’une cogestion avec l’Île Maurice, qui le revendique depuis 40 ans.

Géré actuellement par l’administration des Terres australes et antarctiques françaises, l’îlot couvre également 280.000 km² de domaine maritime. Une donnée qui a longtemps empoisonné les relations franco-mauriciennes, et a nécessité vingt années de négociations pour aboutir à un accord. Signé en juin 2010, celui-ci prévoyait une cogestion économique, scientifique et environnementale des deux pays.

Problème: aucune contrepartie n’était prévue. Et le texte, qui devait être débattu ce mercredi à l’Assemblée en vue de sa ratification, a suscité la colère de plusieurs parlementaires. Une pétition a même été lancée par le député UDI Philippe Folliot, et a recueilli près de 12.000 signatures. Les opposants au texte, appartenant à un large éventail politique (du FN jusqu’au PS), dénonçaient notamment une "perte de souveraineté".

Crainte d'un effet domino

Mais cette fronde s’appuie également sur des arguments économiques. D’abord, parce que le domaine maritime offre des réserves de poissons inestimables, dont profitent –de manière illégale pour l’instant– les pêcheurs mauriciens. L’idée défendue par les signataires est donc de commercialiser des droits de pêche.

"Le sous-sol maritime n’a même pas été exploré", peste Philippe Folliot. Qui redoute, en outre, un effet domino sur d’autres territoires appartenant à la France. "S’il était ratifié, ce traité servira de fondement pour justifier, légitimer, et accroître les revendications de Madagascar sur les îles Eparses, du Mexique sur la Passion-Clipperton voire, à terme, de l’Afrique du Sud ou de l’Australie sur les Terres Australes".

Finalement, le gouvernement a annoncé ce mardi le retrait du texte dans un souci d'apaisement. Ce dont se félicite Philippe Folliot, qui assure que le projet est désormais "enterré". Mais une source diplomatique, citée par l’AFP, ne semble pas l’entendre de la même oreille. "On préfère ne pas prendre de risques et faire ratifier cet accord" lors de la prochaine législature, car les groupes politiques n'auront "plus d'intérêt à faire monter cette mayonnaise", indique-t-elle ainsi.
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