La gestion communale: La désillusion totale
Une nouvelle configuration de l’administration publique vient d’être mise en place par les autorités nationales; il s’agit de la décentralisation. La quintessence de cette nouvelle administration, réside sur le rapprochement du citoyen du pouvoir, l’allégement du coût de la vie et la bureaucratie entre autre.
Contrairement à ce qu’on croyait, la mise en place des maires cause tant des remous, bouillonnements et une administration qui piétine davantage. Depuis l’investiture des chefs communaux, la question qui est au cœur des discussions et des débats, comment peuvent-ils assurer leurs déplacements !
A notre grande surprise, et pour la première fois dans l’histoire, l’achat d’un acte administratif varie d’une région à une autre région. Dans la commune de Moroni par exemple l'acte de naissance, l’acte de décès….) revient à 1000fc, tandis que dans les autres communes de la grande Comore, le citoyen est frappé d’une majoration de 50%. La question qu’on se pose comment les préfets assurait ces fonctions sans la moindre majoration ? S’agit-il d’une sorte de commerce pour en tirer un bénéfice ou un autre impôt direct ?
Autres phénomènes requérant, on assiste à une prolifération des conflits inter-village, inter-commune etc.
Non seulement que le citoyen a du mal à comprendre l’importance de cette nouvelle donne mais également l’apport des conseils municipaux pour l’essor de nos régions sont quasi inexistant.
- Manque de lisibilité de l’action communale
- Des communes plus au moins attractives et productives faut de plan d’action, de vision, mais capable d’imposer des cotisations.
Force est de constater que le pouvoir déchu a failli à ses missions régaliennes en accordant des facilités pour saturer la circulation, alors que ces maires ne disposent pas encore de l’administration.
C’est dans cet esprit que le nouveau gouvernement plus particulièrement le ministère de l’intérieur doit veiller au bon fonctionnement de nos communes tout en modernisation le système. Faut de quoi, le pays risque de basculer à d’autre source d’instabilité et des conflits des compétences entre les communes et la notabilité.
Youssouf ISMAEM MMADI