Honte aux séparatistes dits comoriens
Tout tourne autour du dernier rattachement de Mayotte à la France; notons que l'île est la première à accueillir le colonisateur et à abriter ses incursions vers les îles sœurs.
Pourtant, sous l'effet de l'hypnose et de l'amnésie, Hervé Chagnoux et Ali Haribou d'éminents historiens à la solde du colonisateur français mettent en œuvre une confiscation édifiante sur " les Comores " en contournant les faits de l'histoire, et trouvent dans la dite élite comorienne, des politiciens véreux et des intellectuels retors suffisamment naïfs pour tomber dans la combine. En effet, on y raconte que les mahorais craignaient la domination et la dictature des grand comoriens. Mais remettons les faits à leur juste place.
Photo© Daharicomores |
De tous les comoriens avant même l'arrivée de l'agresseur français, les wangazidja sont les plus éloignés de la conduite de l'État! Divisé en sept principautés ou sultanats, Ngazidja était préoccupé par les divisions intestines pendant qu'Anjouan et Mayotte nourrissaient des projets expansionnistes.
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L'annexion des Comores par la France était organisée et commandée depuis Mayotte, mais avant Anjouan constituait un seul sultanat dont la souveraineté s'exerçait plus ou moins constamment sur Mayotte et Mohéli.
Le fameux Said Ali fut soutenu par Abdallah lll d'Anjouan afin de rattacher Ngazidja sous administration anjouannaise le cas échéant, mais en modifiant ingénieusement le sens des faits, ces historiens endoctrinés étaient loin de concevoir une possible rétablissement ou réhabilitation de histoire, or tout est consigné dans leur ouvrage.
Certes de tous les comoriens, Ngazidja était celui qui posait d'insolubles problèmes au colonisateur; en effet Ngazidja est facile à dominer à cause de leurs divisions traditionnelles mais difficile à gouverner à cause de leur attachement à la fierté tournée exclusivement au village ou à la région par le ciment des coutumes étouffantes et liberticides.
Quant au déplacement de la capitale vers Moroni, je rappelle qu'on était encore sous administration coloniale, que l'initiative ( sans doute empoisonnée ) venait de la France qui y voyait une solution à l'encombrement administratif chaque fois qu'il fallut établir un procès en la présence indispensable des députés des trois autres îles en plus; on eut oublié volontairement que Saïd Mohamed Cheikh appartenait au corps des députés de l'ensemble comorien.
Aussi une autre réalité de Ngazidja démystifie du rôle joué par les wangazidja dans le morcellement, est que, si les politiciens et intellectuels des autres îles sont respectés à Ngazidja, il n'en est pas de même pour les wangazidja qui sont repoussés et sous-estimés chez eux s'ils n'ont pas accompli le Anda, pour dire que ces derniers sont loin d'exercer une quelconque dictature auprès de leurs confrères et compatriotes. Alors donc, honte aux séparatistes dits comoriens, qui se sont laissés abusés par les manipulations omniprésentes de l'esprit colonial.
La France continue à s'enrichir par le contrôle et l'exploitation de nos mers et nos airs tout comme jadis avait-elle le monopole de la culture et la commercialisation de nos produits de rente. Malgré cela les maorais restent pauvres et se réjouissent de demeurer sous le giron colonial; au demeurant les conspirateurs continuent de faire croire que le peuplement de Mayotte est créole et malgache et encouragent aujourd'hui l'établissement de ces populations afin de fournir une justification au détriment des maorais d'abord ; on incite également les maorais à partir en métropole, et, au même moment on fait venir de France les français de souche à Mayotte pour occuper la terre et s'y approprier.
Et, dans cette désagrégation préméditée, une partie de l'élite en manque de créativité se ressource dans la cave d'un séparatisme inventé à l'intention des prétentieux, pendant qu'Azali Assoumani est en marche pour livrer un dernier assaut pour asphyxier tranquillement les comoriens.
L'urgence est dans l'union de tous les comoriens ; le séparatisme est une opprobre, et la raison officielle évoquée est une injustice; un séparatiste d'où qu'il vienne doit s'appeler je ne sais par quoi, pas un comorien en tout cas, le séparatisme profite au colonisateur; honte aux séparatistes dits comoriens, au lieu de fabriquer des raisons de nous séparer conservons celles qui justifient notre unité, et cela seule dénote un peuple digne et intelligent sous la conduite d'une élite noble et fière. À bas la corruption et les corrompus ! À bas le séparatisme et les séparatistes! Vive le peuple comorien et son élite ! Vive les comoriens des quatre. Par Muhammad Soidrouddyne Hassane