Economie : L’ouverture de l’usine de pêche de Voidjou pour bientôt
A en croire le groupe parlementaire Haki, il ne reste que la levée de la sanction frappée aux Comores par la Commission européenne depuis octobre 2015, pour que les activités de cette usine capable d’employer jusqu’à 4000 personnes directement, soient démarrées. Une solution pour sortir de cette situation devrait être trouvée d’ici lundi prochain.
«Il y avait la question du laboratoire de contrôle [de qualité] qui est désormais résolu. Puis, nous devons mettre sur pied une autorité de certification de nos produits pour que nous puissions les exporter. Sur ce point là, tout sera prêt au plus tard début février, les travaux étant à 80% pour l’instant. Et enfin, la levée de la sanction qui nous est infligée par la Commission européenne. Sur ce dernier point, d’ici lundi les instances concernées doivent de nous apporter une solution, » a fait savoir le président du groupe parlementaire Haki, Oumouri Mmadi, à propos de l’usine de pêche sise à quelques encablures au Sud de la capitale, et dont la construction (il y a maintenant cinq années, Ndlr) et l’exploitation ont été confiées à Hairu Engeenering.
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Sous convocation du groupe parlementaire, le ministère de la production, l’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (INRAPE) mais aussi et surtout l’agence nationale de la navigation maritime (Anam) ont été reçus à l’assemblée hier dans la matinée. Pour ce qui est de la sanction infligée à cause du manque de coopération du pays dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, sa levée constitue la clé de voute du démarrage des activités de l’usine de pêche qui est capable de fournir de l’emploi direct à 4000 personnes. « Le président de la république a déclaré lors du séminaire gouvernemental qu’il veut 3000 emplois en toute urgence. Alors cette usine est capable de répondre à cette exigence. Il a aussi dit que la politique de la mendicité et de l’assistanat est derrière nous. Alors cette usine de pêche est également capable de faire de cet engagement une réalité.
On n’a pas donc une seconde à perdre, nous devons nous y mettre, » avait déclaré le président du groupe parlementaire qui a donné aux parties concernées jusqu’à lundi prochain pour lui apporter une solution concrètes à l’épineuse question du carton jaune. 30 bateaux de pêche étrangers battant pavillon comorien « effectuent une pêche dans des zones hors contrôle » selon le député Oumouri. Autrement dit, ils pêchent dans des eaux autres que celles de l’océan indien que les Comores contrôlent conjointement avec d’autres pays de la région. Raison, justement, du carton jaune. L’usine de pêche serait dotée d’une capacité de production journalière de21 à 22 tonnes, dont entre 18 et 19 à exporter, les besoins en consommation de la population comorienne estimés à 2,5 tonnes. Le souci des parlementaires, à en croire toujours le président de Haki, est d’éviter de décourager les investisseurs étrangers qui ont mis beaucoup de pognons dans cette société qui a déjà construit 9 bâtiments communautaires à Ngazidja. En effet, sur 32 millions de dollars qui auraient été investis, le fond qatari pour le développement a mis 30,91%, 17,2% pour Qatar Charity, la même part pour la fondation caritative Sheikh Eid Bin Mihamed Al-Thani, 8,51% pour les Comores…
Toufé Maecha, La Gazette des Comores