Chaque jour qui passe apporte son lot de révélation sur l'absence de vision d'Azaly à propos de la situation comorienne, et d'i...
Chaque jour qui passe apporte son lot de révélation sur l'absence de vision d'Azaly à propos de la situation comorienne, et d'initiatives adéquates permettant d'espérer à terme une amélioration de celle-ci... On parle d'évasion fiscale qu'il faut juguler comme solution au problème de financement du budget et de l'investissement public aux Comores. Mais pour parler d'évasion fiscale, encore faut-il l'existence d'une machine fiscale huilée, bien développée avec ses règles...
Photo d'archives |
S'agissant des Comores, le système fiscal est embryonnaire et n'a encore pas atteint sa vitesse de croisière faute de conditions suffisantes... Il faut faire attention à ne pas employer une phraséologie impropre au contexte comorien... Je ne crois pas que les conventions d'établissement d'entreprise sur lesquelles un débat peut être ouvert soient un problème d'évasion fiscale. C'est un choix politique économique et fiscale sur lequel on peut ou ne pas être d'accord. L'évasion fiscale renvoie à des pratiques détournées qui n'ont rien à voir avec ces conventions d'établissement, et ce ne sont pas de cela qu'il s'agit aux Comores.
Si les Comores font le choix d'accorder des largesses pour favoriser l'activité économique, la valorisation de la richesse nationale dans certains secteurs clés et créer de l'emploi et lutter contre le chômage, pourquoi pas? Surtout quand on ne peut ou ne veut pas emprunter pour financer le développement du pays... C'EST QUE LES COMORIENS DOIVENT SAVOIR , ET ILS AURONT TORT DE l'OUBLIER, NOUS SOMMES PROBABLEMENT LE DERNIER PAYS AU MONDE A ATTIRER DES INVESTISSEURS, compte tenu de la réalité de notre pays et la bataille féroce en la matière...
Alors gonfler cette affaire des conventions d'établissement d'entreprise, donner l'impression d'être en face d'une découverte scientifique, la présenter comme l'une des réponses à la question comment les Comores peuvent-elles doubler leurs recettes internes est vraiment faire preuve de peu d'imagination... Dans tous les cas, la révision de ces conventions d'entreprise aura un effet nul en termes de rentrées fiscales...
Les entreprises venaient ou investissaient parce qu'il y avait des avantages fiscaux. On retire, remet en cause ceux-ci, elles n'ont aucune raison pour venir ou investir... Qu'est-ce que l'on va taxer? RIEN.. Et puis franchement, les Comores sont malades, sous-développées, et il n'était pas question de conventions d'établissement d'entreprise qui se situent essentiellement entre 2014-2015... Le problème comorien a ses racines ailleurs et Azaly tâtonne... et il est loin de l'appréhender.
Ahmed BOURHANE
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