Je n'aime pas trop parler car j'ai fini par comprendre que le Comorien n'écoute rien ou presque. En plus, on nous a bien dit qu...
Je n'aime pas trop parler car j'ai fini par comprendre que le Comorien n'écoute rien ou presque. En plus, on nous a bien dit que les paroles s'envolent, seuls les écrits restent. C'est pour cette raison que je me suis mis à écrire ces quelques mots et idées afin de secouer un peu les esprits.
Il y a quelques jours, nous avons célébré le quinzième anniversaire de la nouvelle Union des Comores (23 décembre 2001-23 décembre 2016) qui est le fruit d'un bricolage de certains ténors du pouvoir de l'époque à savoir le clan de l'actuel président Azali Assoumani Boinaheri. Mais une question me me traverse l'esprit. Peut-on bricoler une constitution ? Et qui profite de cette boui-boui Constitution qui ne fait que paralyser le fonctionnement de la machine étatique ?
En bon citoyen, je vais essayer d'apporter quelques analyses pointues pouvant dans l' avenir suiciter un vrai débat sur l'avenir de notre chère patrie et trouver une solution aux multiples maux qui la ruine. Je ne suis ni constitutionnaliste, ni homme politique, mais un citoyen lamba qui veux vraiment comprendre à quoi pensaient les constitutionnalistes quand ils rédigeaient cette constitution que je qualifie purement et simplement d'un chariot à boubelle. Carcan constitutionnel, nous subissons les effets primaire et secondaire de ce truc qui nous est imposé par les faux-dieux.
Aujourdh'hui, tout le monde est conscient de la dangerosité et de la nulleté de cette structure devenue depuis sa création un joug paralysant toutes les perspectives de développement du pays. On a vu la fameuse Chaise Électrique Roulante, cette usine à gaz qui ne fabrique que des riches. On a vu des pauvres devenir à l'espace d'un mandat des supers millionnaires. Chaque village a au moins un milliardaire, tsihaba ! On a vu aussi à quel point cette Constitution est hautement toxique dénaturant les gens, les pouvoirs et les fonctions étatiques. Mais qu'est ce qu'on a pas vu avec cette charia Mchindji, ce chariot à poubelle ?
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Maintenant que la roue a tourné dans tous les sens, dans toutes les familles comoriennes car on nous a désormais appris qu' il y a une famille appellée Mgazindja, Mzuani, Mwali et non une seule et indivisible famille comorienne, maintenant que tout le monde a appercu les effets surtout secondaires très néfastes de cette charia mchindji, qu' attendons- nous pour enterrer les haches de guerre, oublier les idéologies sectaires et personnels pour chager la donne ? Je me rappelle de Frantz Fanon quand il disait dans son livre les Damnés de la terre, je cite: “ Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir.” De cette idée-là, je me permets aujourd'hui de qualifier cette nébuleuse Constitution d'un poison enveloppé de miel que nous sommes en train de sucer. Je suis convaincu qu'une Constitution n'est pas un texte à géométrie variable. On la modifie pas au gré des événements. Mais du moment où elle fonctionne contre son propre peuple, on doit agir vite pour limiter les dégâts. Je crie donc au secours aux personnes de bonne foi car notre Constitution nous tue.
Je m'adresse donc au tout nouveau président qui est le principal artisan et premier bénéficiaire des piteux accords dits de Fomboni mettant fin au mouvement séparatiste, de revoir son tir et avoir une vision réaliste de la politique du pays engraissée des délires depuis plus d'une décennie. Regardons la réalité en face et pensons à la réconciliation, celle qui unira le peuple pour enclencher enfin le développement du pays.
Toute fois je doute fort sur la capacité réelle d'Azali à changer le système, de rythe et surtout des mentalité, du fait que les mêmes alligatores qui ont sucé le sang du peuple il y a quelques années sont les mêmes qui ont les rênes du pouvoir aujourd'hui. Génétiquement néfastes, le président et ses sbires disposent de leur propre trinité trois caractères pour reprendre l'idée de Yasmina Khadra: “ ils mentent par nature; trichent par principe et nuisent par vocation.”
Enfin, je propose comme solution l'organisation d'un Référendum au courant de ce mandat, demander l'avis de la population pour le maintien ou non de l'actuelle Constitution afin de libérer le pays du carcan qu'il porte autour de son cou. Celui-ci reste notre seule issue de secours afin de sortir le pays de l'auberge et nous permettra de construire les nouvelles bases d'un Etat fort, respectueux et indépendant. Finis les excuses et l'amateurisme. places aux choses sérieuses surtout aux actions concrètes car les “koezi watukufu” ne nourrissent pas, ne traitent pas les malades et ne portent non plus de solutions aux routes rongées par les gros rats. Tout change, tout évolue, seuls les imbéciles ne changent pas, conclue le rastaman ivoirien Alpha Blondy.
Soilihi Ahamada Mlatamou