Force est de reconnaître et de constater que les campagnes de déportation de migrants subsahariens et autres ressortissants africains, nota...
Force est de reconnaître et de constater que les campagnes de déportation de migrants subsahariens et autres ressortissants africains, notamment d'Afrique de l'Est et de l'Ouest, opérées par les autorités algériennes ont suscité, et continuent de susciter à ce jour 17 décembre 2016, des réactions d'indignation chez tous les acteurs sociaux et politiques internationaux, mais aussi au Mali, au Niger, au Sénégal, en Côte d'Ivoire et dans bien d'autres pays africains touchés par ces inhumaines opérations d'expulsion.
A ce sujet, il a été remarqué le "silence radio" de la Présidente de la Commission de l'Union Africaine (U.A), la sud-africaine Nkosazana Dlaimini-Zuma. Le silence de cette responsable de l'U.A est la démonstration parfaite de sa compromission avec les responsables algériens.
Ceci étant dit, face aux violences dépassant l'entendement humain perpétrées à l'endroit des migrants subsahariens et autres africains, monnaie courante en Algérie, le Maroc, pionnier en Afrique en matière de régularisation des migrants, vient de lancer sa 2ème phase de régularisation et d'intégration des personnes en situation irrégulière sur le territoire marocain.
En effet, dès la fin de ses visites officielles dans plusieurs pays africains, le Roi Mohammed VI a ordonné, le 12 décembre 2016, le lancement de cette vaste opération de régularisation.
Cette nouvelle opération concernera les étrangers conjoints de ressortissants marocains, les étrangers conjoints d'autres étrangers en résidence régulière au Maroc, les enfants issus des deux cas susvisés, les étrangers disposant de contrats de travail effectifs, les étrangers justifiant de 5 ans de résidence continue au Maroc ainsi que les étrangers atteints de maladies chroniques.
A noter que la première phase, tenue en 2014, avait été un succès et avait permis la régularisation de près de 25 000 subsahariens et autres ressortissants africains.
Ainsi, donc, nul ne peut nier que le Maroc, sous la conduite sage et humaine de son Roi, est une terre d'accueil et que le Roi Mohammed VI est, et restera toujours, à l'écoute de leurs difficultés et de leurs souffrances, et que son Souverain a toujours joint la parole à l'acte, contrairement à certains pays qu'il est inutile de nommer. Ils se reconnaîtront !
Autre preuve de solidarité du Maroc envers ces centaines d'expulsés subsahariens d'Algérie lâchés en plein désert du Sahara algérien comme des va-nu-pieds ou dirigés, pour les plus "chanceux", vers Agadez, au Niger, dans des camions à sable, le Roi Mohammed VI a, une fois encore, tenu à apporter la preuve de la solidarité du Maroc et du peuple marocain envers ses frères africains en ordonnant, le 15 décembre 2016, l'envoi d'une aide humanitaire d'urgence au Niger.
Une première aide de 16 tonnes composée de produits alimentaires, de couvertures et de tentes est arrivée à Agadez le vendredi 16 décembre 2016. Une 2ème tranche d'un même volume est attendue très prochainement à Agadez pour soulager, autant que faire se peut, les souffrances physiques et psychologiques de ces expulsés d'Algérie, vieillards, enfants, femmes, et hommes.
Aujourd'hui, aucune organisation, associations et défenseurs des Droits de l'Homme ainsi qu'aucune instances internationales, quelle qu'elle soit ne peut montrer du doigt le Maroc sur cette question et encore moins sur celles des libertés publiques, de la démocratie, du respect de l'autre et de la tolérance religieuse.
Sur ces chapitres, le Maroc n'a aucune leçon à recevoir. Elle ferait bien de jeter un coup d'oeil assidu et sans complaisance en Algérie, en Kabylie, en territoire M'Zab et dans les camps des séquestrés des sahraouis marocains de Tindouf.
Farid Mnebhi.