Les délestages en eau qui durent depuis des mois aux Comores ont maintenant gagné la capitale. Depuis une semaine à Moroni, les coupures d...
Les délestages en eau qui durent depuis des mois aux Comores ont maintenant gagné la capitale. Depuis une semaine à Moroni, les coupures d'eau sont quasi permanentes avec des pics de chaleur à 35°C. La population, impuissante, subit la situation.
Photo. Crédit Abdoulkarim |
Pas une goutte d'eau dans la capitale durant trois jours entiers, c'est la semaine la plus sèche qu'on ait vécue depuis longtemps. Devant les robinets publics de la ville, on espère les quelques gouttes nécessaires pour assurer le quotidien : « Il faut trouver une solution parce qu'on n’y arrivera pas. Il y a des bidons partout ; les gens ont failli se battre tout à l'heure. »
« On n'en peut plus, poursuit cette personne. On ne voit plus une goutte d'eau. La pénurie entraîne des milliers de petites difficultés. C'est une situation intenable. »
« On crève, c'est tout »
En attendant, la population redouble d'imagination pour créer des solutions alternatives : « Chez nous, c'est quand il pleut qu’on obtient de l'eau pour la citerne. S'il ne pleut pas, on crève. C'est tout. »
« Il faut se lever à 4 h du matin pour espérer avoir le peu qui coule jusqu'à 6 h, et là c'est la coupure. Mais si l’eau ne coule pas à 4 h du matin, là on monte dans le village où se trouve la source pour essayer d'en récupérer un peu », peut-on encore entendre.
La compagnie nationale d'eau et d'électricité avance comme explication que les tuyaux doivent être vides afin d'effectuer les travaux d'adduction d'eau. Aucun délai de remise en service n'est en revanche annoncé.
RFI
Titre. Habarizacomores