La croissance économique devrait se redresser à 2% en 2016 selon le FMI
Les réformes structurelles et les mesures budgétaires urgentes, prises depuis le milieu de l’année par le nouveau gouvernement dirigé par le Président Azali Assoumani, permettent d’envisager un redressement de la croissance économique de l’Union des Comores à 2% en 2016. Les recettes fiscales devraient également passer à 12 % du PIB.
Marché de Moroni (Volo-volo) |
Ce sont les principales conclusions des consultations effectuées avec le pays par le Fonds monétaire international (FMI) au titre de l’article IV de ses statuts. En effet, selon l’institution de Bretton Woods, pour s’attaquer aux problèmes du pays, le nouveau gouvernement comorien a adopté une série de mesures, en vue de mobiliser davantage de recettes et réduire les dépenses pendant le reste de l’exercice 2016, annulant notamment les récents recrutements d’agents de l’État. Des mesures ont également été prises pour améliorer l’approvisionnement en électricité.
Toutefois, le FMI note que « la croissance de l’économie comorienne demeure faible en raison des défis importants auxquels elle est confrontée, notamment la pénurie dans la fourniture de l’électricité et l’insuffisance des infrastructures ».
Sur la question, l’institution de Bretton Woods fait remarquer que l’économie comorienne a rencontré des difficultés en 2015 et au premier semestre de 2016. La croissance en 2015 est estimée à 1 %, soit en-deçà du taux annuel de croissance démographique 2,5%. Pour le FMI, le ralentissement de la croissance comorienne s’explique surtout par la crise du secteur de l’électricité et une exécution moins rapide que prévu du programme d’investissement public. L’inflation étant restée bien ancrée à un taux annuel de l’ordre de 2%. La politique budgétaire a également posé de multiples problèmes pendant la majeure partie de 2015, en raison d’une dégradation des recettes fiscales causant une aggravation des répercussions de la faiblesse de la croissance.
Face à cette situation économique et financière difficile, le FMI relève que les Comores auront besoin de soutiens additionnels de la part des partenaires étrangers. Toutefois, pour répondre aux besoins de développement prioritaires du pays, « l’endettement devra être réalisé uniquement en des termes concessionnels en vue de préserver la viabilité de la dette ».
B.K (Agence Ecofin)