Crise à l'Assemblée: La paix semble précaire
Alors que la crise qui secouait l’Assemblée nationale semble trouver une solution, le député Ali Mhadji reste néanmoins très prudent et sceptique. Convaincu que cette paix est précaire, le député de Hambou, ne croit toujours pas que l’accord sera respecté par le camp adverse tant que le président n’a pas affiché le calendrier de l’élection du bureau.
Bien que les consignes soient respectées et que les travaux ont repris hier matin à l’Assemblée Nationale, le camp de la majorité parlementaire reste sur leur garde. Parlant d’une paix précaire, le député Ali Mhadji est très sceptique qu’à la suite des événements et qui doute un non-respect de l’accord trouvé samedi dernier entre les députés et le gouvernement.
« Effectivement la paix est retrouvée sous conditions que l’élection du bureau aura lieu dans la période allant du 8 au 12 décembre. Cela dit que nous sommes inquiets, surtout quand on constate les paroles et agissement des uns et des autres, mais nous espérons que l’accord sera respecté. Donc, on compte déjà les jours et on attend que le président affiche le calendrier des élections, sinon la suite d’un éventuel non-respect à cet accord, on le dit pas », a averti le député Ali Mhadji.
Répondant aux accusations d’agression dont les députés de la majorité parlementaires sont incriminés, Ali Mhadji qualifie cet acte d’une « légitime défense. » « On a demandé poliment la restitution des clés de la voiture du vice-président à son chauffeur. Celui-ci a fait de la résistance en donnant un coup au député qui a aussi répliqué par un coup de dent mais cela est une légitime décense. Mais en aucun cas, les députés n’ont jamais pensé au recours à la violence », a-t-il expliqué.
S’agissant de sujet du député poursuivis par la justice pour usurpation et usage du faut identité, le porte-parole de la majorité parlementaire, note que « la Cour Constitutionnelle devrait se déclarer incompétente et remettre le dossier à la Cour pénal. D’abord, c’est la Cour qui a validé sa candidature et son élection, elle ne doit pas prononcer encore son invalidation. En plus de cela, la Cour bafoue les textes en appelant ce député pour audience pendant qu’il bénéficie d’immunité parlementaire depuis son élection, ce qui est contre la loi. Donc, il faut que la Cour respecte la loi », a-t-il pointé.
Nakidine Hassane