La Grande guerre fait parfois de l’ombre à des événements historiques peu connus. « Notre association a pour objectif de promouvoir l’histo...
La Grande guerre fait parfois de l’ombre à des événements historiques peu connus. « Notre association a pour objectif de promouvoir l’histoire des tirailleurs comoriens, explique Fatima Tabibou, présidente de l’Amicale pour la Mémoire des tirailleurs comoriens (AMTC). Nous voulons faire sortir cette histoire des archives ».
La Courneuve, hier. Une dizaine de jeunes se rendront aujourd’hui dans l’Oise pour rendre hommage aux tirailleurs comoriens de la Première Guerre mondiale. |
Aujourd’hui 11 novembre, à l’occasion de la commémoration de l’armistice de la Première Guerre mondiale, l’association se rendra à Cuts et à Ourscamp (Oise) avec une dizaine de jeunes de La Courneuve, accompagnés de leurs parents et des membres de l’AMTC. Comme l’an dernier, ils se recueilleront devant une stèle rendant hommage aux soldats des Comores morts pour la France.
« Nous n’avons pas de questions à nous poser sur notre identité, nous sommes Français ! Mais cela passe aussi par la connaissance de notre histoire. » Pendant plusieurs décennies, les soldats de l’archipel des Comores, rattaché à Madagascar en 1912, n’ont pas été reconnus comme Comoriens. En l’absence d’une unité propre, ils étaient reversés dans le 12eBataillon de Tirailleurs malgaches ou du 1er bataillon des Tirailleurs Somalis.
Plusieurs jeunes de La Courneuve, où réside une importante communauté comorienne, veulent aujourd’hui donner un écho à cette histoire qu’ils connaissent depuis peu. « J’étais pas vraiment au courant, témoigne Miliza, 15 ans. Fatima m’en a parlé au moment où j’apprenais l’histoire de la Première Guerre mondiale. J’ai voulu en savoir un peu plus. »
« J’étais encore plus contente d’être Française quand j’ai appris cela. Je pensais que les Comores n’avaient pas d’histoire… enfin pas comme la France où les Etats-Unis », s’enthousiasme Noubla, à la veille de l’hommage qu’elle rendra aujourd’hui dans l’Oise.
Soutenus par le rappeur Soprano (lui-même d’origine comorienne) et l’humoriste Patson, ces jeunes veulent entretenir la mémoire de leurs aïeux, comme le dit Youssouf : « Je suis curieux de savoir mais il faut aussi communiquer. »
L’an passé, l’association a participé à une cérémonie de ravivage de la flamme du soldat inconnu au son des hymnes français et comorien. « J’étais ému, j’ai presque eu une larme, se remémore Hamed, 15 ans. Leur rendre hommage me fend le cœur et me rend heureux. »
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