"Nous vivons dans une jungle truffée de pièges" c'est en ces termes que je peux parler des Comores. On peut s'interrog...
"Nous vivons dans une jungle truffée de pièges" c'est en ces termes que je peux parler des Comores.
On peut s'interroger tous et exiger des réponses à ceux qui détiennent les postes à responsabilités. Je pointe du doigt le chef de l'état : je crois que vous avez nommé un gouvernement et vous avez légué des responsabilités à chacun de vos ministres, avec des programmes, je suppose, bien précis. Chaque ministre a un budget voté pour son ministère.Je pense que ce budget s'élève à des millions de francs CFA.
Cependant, il est curieux, Monsieur le président, de constater que le pays ne se développe pas. Où va l'argent? La réponse à ma question est sans doute connue par tout le monde: Le pays vit dans le mensonge. L'argent ne sert pas au pays mais sert à enrichir certaines personnes. Le phénomène est connu par tous.
Alors, Je m'adresse à vous Comorien. Croyez-vous que votre misère est une fatalité?
J'ai la ferme conviction qu'en menant un combat sincère et utile, nous pouvons faire reculer ces comportements indignes de nos dirigeants.
Je propose, un soulèvement de tous: La non-violence doit être le mot d'ordre. Il serait question de paralyser le pays par des grèves générales, refus de travailler, de ne pas servir à l'état, responsable de nos misères. Il faut des mouvements de grèves continus et répétitifs. Nos revendications seront multiples: des garanties immédiates à des mesures répressives qui doivent être prises par le Président pour un changement significatif, pour endiguer le phénomène mafieux de nos dirigeants. Et encore, il faut exiger à ce que les ministres rendent comptes à la populations des activités de leur ministères respectifs : projets d'intérêt publics et autres... L'information doit passer par l'intermédiaire des canaux médiatiques. En d'autre terme la population doit être informée de l'utilisation des fonds publics, elle doit être acteur de son développement.
Il serait aussi question d'exiger les salaires des fonctionnaires à un rythme normal, c'est à dire, tout les mois travaillés doivent être payés en temps et en heure. Cela nécessite une restructuration de l'état pour pouvoir gérer ces fonctionnaires.
Ce n'est pas dans le silence, dans le mutisme général que nos dirigeants vont changer leurs attitudes répugnantes. La masse populaire (comme disait SANKARA) comorienne est connue par sa naïveté, que ce faible est devenu une occasion pour ceux qui nous dirigent de piller les biens de l'état sans se soucier de la misère de sa population.
Un printemps Comorien ne serait pas une mauvaise idée. Réveillez-vous et changez les Comores. C'est maintenant.
A.FAISSOIL