De la nourriture «dans le vagin de sa femme», avec du piment le plus fort de Mayotte: 7 ans de prison ferme
Nous croyons que si l’alcool peut rendre violent, c’est uniquement parce qu’il agit sur l’organisme. En réalité, des effets de contexte et de culture jouent également un rôle déterminant.
L’alcool est considéré comme la substance la plus fortement liée aux conduites agressives. Dans une recherche portant sur 9 300 criminels issus de 11 pays différents, il a par exemple été montré que 62 % des délinquants violents avaient bu avant de commettre une agression. Tous les types de violences sociales peuvent d’ailleurs être liés à l’alcool, chez l’auteur des faits comme chez la victime : les violences sexuelles, ou dans les services d’urgence hospitalière, dans le domaine sportif, mais aussi les maltraitances d’enfants…
Mercredi, le Tribunal de Mamoudzou jugeait un homme de 40 ans qui avait fait subir en août 2015 une agression sexuelle terrifiante à sa femme de 20 ans enceinte. La nouvelle a été révélée jeudi par nos confrères des Nouvelles de Mayotte et relayé par le journal de Mayotte. Selon le JDM, le mari au nom de de Mohamed Moussa, est un homme très agressif du à sa consommation sans limite d'alcool. Le 7 août 2015, cet homme rentre comme c'est souvent le cas ivre chez lui. Il provoque une bagarre, donne des coups à sa femme enceinte jusqu’à prendre le fer à repasser pour donner un coup au visage de sa femme.
Selon toujours le Journal de Mayotte, tandis que la femme se protège, l’homme lui écarte les cuisses pour lui enfoncer dans le sexe les mabawas qu’elle lui a préparé pour dîner. C'est ce dernier acte qui a provoqué la fureur du procureur: «… De la nourriture (dans les parties intimes), avec du piment, le plus fort de Mayotte, alors qu’elle était enceinte? Elle a perdu son enfant d’ailleurs!» Chose rarissime, la procureure va demander l’application de la peine maximum, soit 7 ans de prison ferme.
L'avocat de Roukia, la victime, demande 10.000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice physique et 35.000 euros pour le préjudice moral.