« Suite au renouvellement du Protocole d’Accord signé entre votre Polyclinique et la vice-présidence en charge du ministère de la santé, j’...
« Suite au renouvellement du Protocole d’Accord signé entre votre Polyclinique et la vice-présidence en charge du ministère de la santé, j’ai le grand regret de vous annoncer la décision du gouvernement comorien de mettre fin à votre mission en Union des Comores », a écrit le ministre de la santé, au président de la Polyclinique du croissant rouge iranien le mercredi 10 août dernier. En fermant cet hôpital Azali franchit la ligne rouge que l’ancien régime a soigneusement et courageusement évitée (malgré les pressions) sous peine de condamner 90 000 patients (taux de consultation annuel) et une cinquantaine de salariés, dans un pays où les structures sanitaires de base agonisent, et l’emploi, la clé qui fait défaut.
Azali avec un membre de la délégation saoudienne - Août 2016 |
Les Saouds, premiers fournisseurs de dattes et de la viande de mouton en Union des Comores,investisseurs potentiels sur les infrastructures économiques dans les pays occidentaux non musulmans, prennent indiscutablement trop d’ascendant sur les Comores indépendantes. Après l’ordre de rompre dare-darenos relations diplomatiques avec l’Iran le 13 janvier de cette année, voilà la polyclinique Helal implantée aux Comores par le croissant de la même puissance que ferme par le gouvernement comorien.
Ce mercredi 10 août, le ministre de la santé à fait part de la décision du gouvernement au président de la Polyclinique du croissant rouge iranien, en lui demandant d’organiser son départ du territoire national. Les grandes puissances occidentales font des risettes et des courbettes à l’Iran pour obtenir des relations qui aboutissent à des accords économiques. Tandis que les Comores, obéissant au doigt et à l’œil à l’Arabie Saoudite, ont rompu les leurs le 13 janvier 2016 pour une question avec laquelle l’archipel n’a aucun rapport. Quand il n’y a pas de raison officielle avancée par le gouvernement pour fermer un hôpital, il faut aller labourer le passé, peut-être dénichera-t-on l’anguille sous roche, même si il n’est nul besoin d’aller loin car on sait déjà que c’est l’odeur du pétrodollar du Royaume wahhabite, terre de l’Islam barbare, qui fait ses effets.
La fermeture de l’ambassade de l’Iran à Moroni (le 13 janvier) a été précédée le 9 janvier par une réunion des ulémas autour du grand Mufti exigeant cette rupture suite aux rivalités entre Riyad et Téhéran enflammées par l’attaque contre la représentation diplomatique saoudienne à Téhéran, le 2 janvier. Le 5 janvier, le gouvernement comorien au moyen d’un communiqué du ministère des relations extérieures a réaffirmé « sa solidarité et son amitié au gouvernement et au peuple du Royaume d’Arabie Saoudite ». Deux semaines auparavant, alors qu’ils’engageait sur le sentier de la guerre avec l’Iran (décapitation d’un dignitaire chiite au nom d’Al-nimr le samedi 2 janvier), le Royaume Wahabbite a soudoyé le pays avec une enveloppe dorée de 20 milliard de nos francs. Le 14 janvier, soit 24h après la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, le gouvernement comorien a promis d’assurer la pérennité des ouvres iraniennes en Union des Comores.
Le chef de la diplomatie de l’époque avait rassuré qu’il n’y avait pas de raisons de s’en prendre à des hôpitaux ou à des écoles. Le 21 janvier, au cours d’une session extraordinaire tenue à Jeddah et à la quelle avait pris part le même ministre, contre l’Iran l’organisation de la coopération islamique (OCI) a décidé de « bannir les agendas sectaires et doctrinaux eu égard à leur effet destructeur et leurs retombées éminemment graves sur la sécurité et la stabilité des Etats membres… ». Les Comores ont approuvé sans broncher le document rédigé en totalité par Riyad. Les 20 milliards continuent à porter les fruits escomptés. Mais comment on se laisse berner au point de s’en prendre à un hôpital dans un pays où les structures sanitaires nationales agonisent ?
La délégation saoudienne venue assister à la conférence islamique sur le terrorisme mardi 9 août à Moroni, soit 24h avant la pitoyable décision de fermer un hôpital, ne doit pas être exempte de cette auto-flagellation.La polyclinique iranienne, qui a ouvert ses portes aux Comores depuis 2006, consulte en moyenne 90 000 patients chaque année, d’après leur base de donnés. Rien qu’en juillet dernier, le nombre de prestation de service s’élève à près de 7000. Les médicaments qu’ils fournissent sont à bas prix que ceux du CAMUC (c’est ainsi d’ailleurs qu’il est convenu dans la convention).Jusqu’à 20% de leurs patients bénéficient des réductions et des soins gratuits au sein du centre sis à Moroni Malouzini, route Le Moroni. Sans compter les consultations et distributions des médicaments gratuits aux centres des détentions pénitentiaires, principalement à Ngazidja et Anjouan. Mais aussi le rendez-vous de chaque samedi où une équipe médicale de la polyclinique du Croissant Rouge iranien se déplace dans des localités pour fournir des consultations gratuites.
En matière d’emploi, l’on compte une cinquantaine de salariés comoriens. Fermer cette polyclinique c’est, hélas, condamner des milliers de comoriens à mourir sur leurs grabats ou, au mieux, sur les lits d’El-maarouf dans l’attente d’uneanesthésiste qui ne viendra pas ou suite à une coupure d’électricité.L’institution charitable qu’est Helal, entre-t-elle dans le cadre des agendas que l’Etat comorien, membre de l’OCI, doit « bannir » ? La fermeture de l’ambassade n’a-t-elle pas largement suffi ? Si on choisi de rester la marie-couche-toi-là de nos copains wahhabites dont la ration annuelle du pétrodollar serait tant attendue dans la sébile de Beit Salam dans les semaines qui viennent, qu’on sache que 90 000vies vont être sacrifiées chaque année, à compter du 21 août (date jusqu’à laquelle la polyclinique doit mettre la clé sous le paillasson). La‘’copain-ration’’ Comoro-saoudienne devient une scie au moyen de laquelle nous coupons sans rechigner le branchage sur lequel nous sommes assis. Quelle médiocratie !!!!
Ce mercredi 10 août, le ministre de la santé à fait part de la décision du gouvernement au président de la Polyclinique du croissant rouge iranien, en lui demandant d’organiser son départ du territoire national. Les grandes puissances occidentales font des risettes et des courbettes à l’Iran pour obtenir des relations qui aboutissent à des accords économiques. Tandis que les Comores, obéissant au doigt et à l’œil à l’Arabie Saoudite, ont rompu les leurs le 13 janvier 2016 pour une question avec laquelle l’archipel n’a aucun rapport. Quand il n’y a pas de raison officielle avancée par le gouvernement pour fermer un hôpital, il faut aller labourer le passé, peut-être dénichera-t-on l’anguille sous roche, même si il n’est nul besoin d’aller loin car on sait déjà que c’est l’odeur du pétrodollar du Royaume wahhabite, terre de l’Islam barbare, qui fait ses effets.
La fermeture de l’ambassade de l’Iran à Moroni (le 13 janvier) a été précédée le 9 janvier par une réunion des ulémas autour du grand Mufti exigeant cette rupture suite aux rivalités entre Riyad et Téhéran enflammées par l’attaque contre la représentation diplomatique saoudienne à Téhéran, le 2 janvier. Le 5 janvier, le gouvernement comorien au moyen d’un communiqué du ministère des relations extérieures a réaffirmé « sa solidarité et son amitié au gouvernement et au peuple du Royaume d’Arabie Saoudite ». Deux semaines auparavant, alors qu’ils’engageait sur le sentier de la guerre avec l’Iran (décapitation d’un dignitaire chiite au nom d’Al-nimr le samedi 2 janvier), le Royaume Wahabbite a soudoyé le pays avec une enveloppe dorée de 20 milliard de nos francs. Le 14 janvier, soit 24h après la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, le gouvernement comorien a promis d’assurer la pérennité des ouvres iraniennes en Union des Comores.
Le chef de la diplomatie de l’époque avait rassuré qu’il n’y avait pas de raisons de s’en prendre à des hôpitaux ou à des écoles. Le 21 janvier, au cours d’une session extraordinaire tenue à Jeddah et à la quelle avait pris part le même ministre, contre l’Iran l’organisation de la coopération islamique (OCI) a décidé de « bannir les agendas sectaires et doctrinaux eu égard à leur effet destructeur et leurs retombées éminemment graves sur la sécurité et la stabilité des Etats membres… ». Les Comores ont approuvé sans broncher le document rédigé en totalité par Riyad. Les 20 milliards continuent à porter les fruits escomptés. Mais comment on se laisse berner au point de s’en prendre à un hôpital dans un pays où les structures sanitaires nationales agonisent ?
La délégation saoudienne venue assister à la conférence islamique sur le terrorisme mardi 9 août à Moroni, soit 24h avant la pitoyable décision de fermer un hôpital, ne doit pas être exempte de cette auto-flagellation.La polyclinique iranienne, qui a ouvert ses portes aux Comores depuis 2006, consulte en moyenne 90 000 patients chaque année, d’après leur base de donnés. Rien qu’en juillet dernier, le nombre de prestation de service s’élève à près de 7000. Les médicaments qu’ils fournissent sont à bas prix que ceux du CAMUC (c’est ainsi d’ailleurs qu’il est convenu dans la convention).Jusqu’à 20% de leurs patients bénéficient des réductions et des soins gratuits au sein du centre sis à Moroni Malouzini, route Le Moroni. Sans compter les consultations et distributions des médicaments gratuits aux centres des détentions pénitentiaires, principalement à Ngazidja et Anjouan. Mais aussi le rendez-vous de chaque samedi où une équipe médicale de la polyclinique du Croissant Rouge iranien se déplace dans des localités pour fournir des consultations gratuites.
En matière d’emploi, l’on compte une cinquantaine de salariés comoriens. Fermer cette polyclinique c’est, hélas, condamner des milliers de comoriens à mourir sur leurs grabats ou, au mieux, sur les lits d’El-maarouf dans l’attente d’uneanesthésiste qui ne viendra pas ou suite à une coupure d’électricité.L’institution charitable qu’est Helal, entre-t-elle dans le cadre des agendas que l’Etat comorien, membre de l’OCI, doit « bannir » ? La fermeture de l’ambassade n’a-t-elle pas largement suffi ? Si on choisi de rester la marie-couche-toi-là de nos copains wahhabites dont la ration annuelle du pétrodollar serait tant attendue dans la sébile de Beit Salam dans les semaines qui viennent, qu’on sache que 90 000vies vont être sacrifiées chaque année, à compter du 21 août (date jusqu’à laquelle la polyclinique doit mettre la clé sous le paillasson). La‘’copain-ration’’ Comoro-saoudienne devient une scie au moyen de laquelle nous coupons sans rechigner le branchage sur lequel nous sommes assis. Quelle médiocratie !!!!
Toufé Maecha