A l’annonce des membres qui composent le gouvernement AZALI - 2016, je ne pus m’empêcher de penser à cette chronique que j’ai postée dans H...
A l’annonce des membres qui composent le gouvernement AZALI - 2016, je ne pus m’empêcher de penser à cette chronique que j’ai postée dans Habarizacomores le 24 mars 2016. C’était au lendemain de la victoire des cœlacanthes contre le Botswana. C’était surtout la veille du lancement de la campagne électorale de la présidentielle et des gouverneurs.
Voici le contenu de cette rapide chronique.
« Les cœlacanthes » viennent de remporter une belle victoire. J’allais dire contre le Botswana alors que là n’est pas l’essentiel de mon propos. Le plus important c’est que dans la tourmente, dans les eaux troubles que le pays traverse, j’y vois une lueur d’espoir :
à Mitsamiouli ou à Bazimini, à Marseille ou à Mamoudzou, à Djoiézi ou à Paris, il y a des comoriens et des comoriennes qui savent remporter des victoires. En sport, en politique, dans le business ou en littérature...
Un frère journaliste de la place de Moroni me disait un soir : « pour le salut de ce pays, les futurs dirigeants doivent s’inspirer de l’esprit cœlacanthe.» Autrement dit, ce pays qui s’appelle Union des Comores ne peut s’en sortir qu’en allant chercher les compétences comoriennes là où elles se trouvent, peu importe si elles ne sont pas à Moroni. L’esprit cœlacanthe vient de s’exprimer de nouveau avec éclat et donner raison à mon ami Ali Moindjié.
C’est quoi « l’esprit cœlacanthe » ?
Je m’aventure à interpréter mon journaliste de frère.
C’est manager les ressources humaines à froid, sans état d’âme. Mettre le meilleur à chaque place. Faire converger les femmes et les hommes d’une équipe pour un idéal, un objectif et pour le bien collectif et pas pour des intérêts égoïstes. Et ainsi savoir dire non au système quand celui-ci veut vous entraîner dans le régionalisme et le clientélisme. L’esprit cœlacanthe c’est enfin reconnaître que les enfants des Comores n’ont pas tous élu domicile à l’intérieur des frontières nationales mais évoluent aussi hors sol au sein de la diaspora éparpillée dans les quatre coins de la planète.
Et si la classe politique pouvait un jour s’en inspirer !!!
Au lendemain de la formation et de l’annonce du gouvernement, force est de constater que dans le Gouvernement nommé la veille, l’esprit cœlacanthe n’y est pas : je dois rassurer mes trois filles que dans mon pays ce ne sont pas les femmes talentueuses qui manquent.
Moi qui rêvait éveillé ces derniers jours que la route « Patsy-Tsémbéhou-Hadjadjo- Domoni à Anjouan, celle de Chomoni-Sijou-Mtsangajou à Ngazidja, celle de Ndrondroni-Nioumachoua-Itsamia à Mohéli - pour ne citer que ces trois tronçons de la honte – allaient bénéficier d’un électrochoc gouvernemental pour ne rester qu’un mauvais souvenir.
Moi qui rêvait débout que le nouveau Président, qui déclare avoir compris les problèmes du pays, allait faire appel à toutes les compétences de la Nation comorienne partout où elles sont, et de voir que seules les compétences des trois partis politiques de coalition sont considérées comme voies de salut….
J’espère encore car je suis de nature optimiste….mais je redouble mes prières pour que Dieu nous fasse changer de voie. Très vite Monsieur Le Président. Ya_latuf
SAID HALIFA
Paris, le 1er juin 2016