Alors qu’elle a présenté un plan stratégique couvrant la période 2015-2017 prometteur, la commission nationale des droits de l’homme et des...
Alors qu’elle a présenté un plan stratégique couvrant la période 2015-2017 prometteur, la commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) demeure inefficace, pour ne pas dire désœuvrée. Prenons les cas les plus récents. Les 27 février et 5 mars de cette année, les manifestants de l’opposition se sont faits avachis par les forces de l’ordre. Je rappelle ici que la préfecture du centre avait réquisitionné l’armée par des réquisitions "générale", "particulière" puis "spéciale", sans avoir tenu compte de l’évolution de la situation.
Des événements malheureux face auxquels la Cndhl, malgré ses belles paroles et les gros budgets qui lui sont alloués, n’a pas bougé le petit doigt, sauf si c’était dans le secret total. Je rappelle également que le 10 septembre 2015 devant la presse locale, la Cndhl a présenté son plan d’action 2015-2017. Je vous propose quelques lignes de ce plan stratégique de cette institution législative qui a comme crédo " L’Union des Comores est un petit Etat insulaire de référence en matière de respect, de promotion, et de protection des Droits de l’Homme’’ : informer l’opinion publique, conseiller et de faire du plaidoyer auprès du gouvernement, assurer la situation et d’alerter en cas de violation possible ou avérée des droits de l’Homme ; assurer une collaboration régulière avec les parties concernées ; assurer l’accès des victimes à leurs droits de l’Homme…et tout le tralala.
Aujourd’hui, encore que le fameux plan soit adopté, les droits de l’homme sont bafoués et les auteurs ne se sont jamais inquiétés. Et les victimes, jamais assistées. A peine 4 ans depuis sa mise en place, depuis le 2 octobre 2012 exactement, la commission nationale des droits de l’homme et des libertés, notamment son président Ahmed Mohamed Allaoui, oublie de s’acquitter de la tâche confiée. Il est atteint de cécité, peut-être. Il ne voit pas les violations flagrantes qui se perpétue dans l'impunité totale.
Par Toufé Maecha