Encore une fois, comme à chaque grande échéance électorale, à chaque conflit politique, Certains de nos analystes, commentateurs voire même...
Encore une fois, comme à chaque grande échéance électorale, à chaque conflit politique, Certains de nos analystes, commentateurs voire même des personnes très avisées Cherchent à prouver, à tort ou à raison, des ingérences extérieures dans notre cuisine interne.
Cela est vrai lors du conflit comorien de l'île d'Anjouan où des puissances partenaires, et non des moindres, puisque il s'agissait de l'ancienne colonisatrice, entre autres, ont été citées comme soutien véritable aux velléités séparatistes de certains politicards Comoriens d'origine anjouanaise. L'OIF, l'organisation Internationale de la Francophonie, pourtant, officiellement, très engagée au côté de l'Union Africaine pour résoudre cette crise, était également montrée du doigt.
C'est tout aussi vrai, lors de l'élection d'AZALI, SAMBI et IKILILOU, pour ne citer que ceux-là, où des puissances étrangères ont été également accusées d'ingérence notamment, la France, l'Iran et le Catar; C'est enfin vrai aujourd'hui où l'Union Européenne est jetée en pâture pour son soutien supposé ou confirmé au candidat M. Ali Soilih: Bien entendu, ce ne sont pas les événements de Moheli où un agent de l'UE a été pris la main dans le sac, ou les concertations de la grande Cour auprès des observateurs internationaux accrédités auprès de l'UC qui vont apaiser les commentaires. Au contraire, une pluie d'articles, d'indignations se succèdent pour dénoncer ou condamner l'attitude de l'Union Européenne, notamment, en terre comorienne.
Celui qui a retenu le plus mon attention reste le commentaire d'une amie facebooker. Dans son article intitulé "LES PUISSANCES OCCIDENTALES VEULENT-ELLES CRÉER UNE AUTRE GUERRE EN AFRIQUE?"paru sur sa page Facebook, Daika HAMADI, femme de grande culture, engagée entièrement pour la campagne du colonel Azali, s'inquiète pour les ingérences de la communauté internationale dans le processus électoral Comorien. D'abord qui est cette communauté internationale?
Ce sont des organisations intergouvernementales ou non gouvernementales, régionales et ou des puissances amies auxquelles nous avons fait appel par ce que nous en avons besoin. Chère amie, certes, vos analyses sont très pertinentes.
Et Comme vous j'aimerais naître dans un pays sans ingérence étrangère; Comme vous, j'aimerais naître dans un pays où les institutions sont crédibles et surtout respectées; comme ROUSSEAU, j'aimerais naître dans un pays où le Monarque (les gouvernants) et le peuple jouissent des mêmes droits; Aussi aimerais -je naître dans un pays où les responsabilités des uns et des autres seraient assumées. En revanche, je pense qu' il n'y a plus lieu ni de guerre ni de conflit par les puissances étrangères chez nous.
Il appartient à nous de créer les voies et les moyens d'avoir confiance en nos institutions; de dénoncer avec véhémence et sanctionner ceux qui nous ont trahi hier et aujourd'hui plutôt que d'indexer nos invités. Sincèrement, quoi de plus normal, Madame, pour des juges, que de noter les témoignages, même controversés, de ceux là mêmes qui sont chargés de mission d'observation électorale!
Comment l'acte d'une personne corrompue, aussi importante soit -elle, puisse saper notre confiance en nos partenaires? Puis - je rappeler que c'est de cette même communauté internationale que l'ex-putschiste a puisé sa légitimité et a bénéficié de mannes financières qui ont largement profité également au fraudeur Mamadou? Comme vous, Madame, je suis attaché à notre indépendance.
Comment l'acte d'une personne corrompue, aussi importante soit -elle, puisse saper notre confiance en nos partenaires? Puis - je rappeler que c'est de cette même communauté internationale que l'ex-putschiste a puisé sa légitimité et a bénéficié de mannes financières qui ont largement profité également au fraudeur Mamadou? Comme vous, Madame, je suis attaché à notre indépendance.
Mais je suis convaincu que le temps d'indexer l'autre doit être révolu. Car aussi longtemps que nous ferons appel à nos amis pour le financement de quelques urnes, isoloirs et ancre indélébile, que l'élite politique sera incapable de créer la confiance entre nos institutions et nous mêmes, que nous continuerons également à nous victimiser, l'ingérence sera à nos portes et rentrera dans nos cuisines. Non Madame, la communauté internationale n'est en rien responsable de nos maux. Seule l'expression populaire vaincra à moins que nous disions oui au réarmement!
Par Abacathir Abdillah
Par Abacathir Abdillah