La Cour constitutionnelle vient de décider que les 6305 électeurs des 13 bureaux de vote de Ndzuani, n'ayant pas pu exercer leur devoir...
La Cour constitutionnelle vient de décider que les 6305 électeurs des 13 bureaux de vote de Ndzuani, n'ayant pas pu exercer leur devoir civique à cause d'affrontements, devront retourner aux urnes. Les candidats de l'opposition Azali et Salami, se sont soumis à cet arrêt de la Cour en leur défaveur. Cet esprit républicain doit être salué par tous.
Comme pour le deuxième tour nous vous livrons ici nos prévisions.
Tous les analystes avisés de la politique comorienne savent que telle que se présente la configuration, il est quasi-impossible pour Mamadou de rattraper les 2144 voix d'avance du candidat Azali. Pour en avoir le cœur net, prenons plusieurs cas de figures:
- si le taux de participation reste à 57% c'est-à-dire 3594 votants il faudrait que Mamadou obtienne 2910 voix soit 81% et Azali 684 voix soit 19%, pour que le candidat du pouvoir gagne.
-Si le taux de participation devait grimper de 20%, et passe de 57 à 77%, dans ce cas il faudra que Mamadou engrange 73% des voix pour être victorieux.
Le candidat de l'UPDC est-il capable d'un tel exploit? Si l'on regarde de plus près les 3 régions dans lesquelles se dérouleront les élections. En se basant sur les résultats des législatives de 2015 et les 2 tours des élections en cours. On s'aperçoit que le duo Mamadou-Anissi est devant avec à peu près 62% à Sima et 55% dans le Nyumakele. Tandis que le tandem Azali-Salami l'emporte dans la région de Mutsamudu avec 59%.
Mais la clé se trouve dans la localité de Mramani qui concentre le plus grand nombre d'électeurs 2140 repartis dans 4 bureaux de vote. Or le parti Juwa y dispose d'une base solide, il y a même remporté les législatives avec le député Nassimou Ahamadi.
On peut donc affirmer sans prendre trop de risque qu'à l’exception d'un miracle, il est quasi impossible que Mamadou obtienne entre 73 et 81 % nécessaires pour qu'il rattrape son retard. La Cour Constitutionnelle n'a donc fait que retarder l'échéance, mais comme disaient les Romains "quand le vin est tiré il faut le boire". Par Comores Développement