Les images que nous voyons actuellement font plus que heurter nos cœurs, elles heurtent nos valeurs, nos convictions et nos croyances. ...
Les images que nous voyons actuellement font plus que heurter nos cœurs, elles heurtent nos valeurs, nos convictions et nos croyances.
Certains crient, pendant que d'autres murmurent, quand ils ne restent pas silencieux.
Ces hommes, ces femmes et ces enfants semblent devenir les dommages collatéraux de la politique de deux Etats ( la France et les Comores), qui parlent d'une terre sans tenir compte des humains qui y vivent.
Chacun se sent propriétaire comme on serait propriétaire d'une voiture ! Pendant des années, on a parlé stratégie géopolitique, comme si Mayotte était une île déserte.
Nous avons fait de ce cailloux un département, sans s'assurer de l'égalité de traitement comme dans tout territoire de la République ( les minima sociaux ne sont pas au même niveau qu'en métropole, le niveau de l'enseignement et les moyens pour l'éducation, les traitements des fonctionnaires...), tout en demandant à sa population de se conformer à ce qu'on demande à tout citoyen français au niveau d'une solidarité nationale ( impôts, réglementation urbaine et locale...) sans amélioration de leur niveau de vie.
Et de l'autre côté, nous avons des autorités comoriennes à la tête d'un Etat économiquement sous perfusion depuis 40 ans et qui face à cet Etat ( La France) dont il estime "squatteur" de son terrain, ne s'aventure pas à réclamer haut et fort son territoire ( faute de se voir "couper" les vivres) et qui ne fait rien pour que ses enfants ne choisissent pas d'aller risquer leur vie dans le plus grand cimetière marin que constitue ce bras de mer de 70km séparant Mayotte et ses îles sœurs. Il vaut mieux "un peu que rien du tout", dit-on aux Comores!
Cette détresse économique a aujourd'hui, fait réincarner une "bête immonde" d'un temps très sombre de l'histoire de l'humanité : la xénophobie et le racisme.
Que font les deux états ? L'un murmure qu'il est inquiet et l'autre continue à dire qu'il attend le respect.
Et pendant ce temps là, des femmes, des hommes, des enfants sont chassés, parquet,.. sur la place de la République!
Une République qui semble leur dire qu'ils n'en font pas partie et des autres humains qui leur refusent les droits universels,qui en les chassant et les maltraitant leur disent qu'il ne font pas partie de l'humanité !
Mayotte, comorienne, ou française, je m'en fiche à la rigueur, mais agissons avant qu'il ne soit trop tard car apparemment, réagir ne suffit plus et il ne s'agit pas de politique, il s'agit d'êtres humains !
Par Marie Simati
Par Marie Simati